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L’avenue des poètes



Il était là, ni grand, ni petit, agréable à regarder, facile à supporter quand il se laissait aller à dire la vie avec élégance. Il chatouillait l’humour avec délicatesse et même l’insulte, chez lui, avait un air de compliment. Il fallait savoir l’entendre pour comprendre que l’humain chez lui était aussi vivace qu’une lumière impossible à contrôler. Son cœur parlait avant que ses lèvres ne bougent. Chaque mot, chez lui, était dosé comme un médicament et en écoutant les souffrances des autres, il arrivait à rassurer le malade, déjà convalescent. De l’Amour, comme un magicien, il dessinait la larme comme un sourire et faisait fleurir l’espoir sur des instants volés à la patience. Ses silences étaient comme une musique, si douce, qu’il fallait une épaule pour l’entendre. Ses absences étaient si pleines qu’ils semblait, encore, être là. C’était un plaisir que d’être son ami et pourtant, il fallait faire l’effort de savoir aimer pour pouvoir le rester.


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