C'est libre que je suis meilleur

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Aimer, c'est se donner une raison de vivre

Splendeur

Elle est juste passée me dire:
« Je ne serai pas là pour toi, ce soir
la musique, est pour moi, l’exutoire
par où s’échappent les colères.
J’irai écouter Zyriab me raconter l’amour
et chaque mot qui caressera mon cœur
sera la pensée que, malgré moi, je t’envoie.
Tu seras la voix qui m’expliquera les poèmes
Je serai celle qui bercera ton impatience
je fermerai les yeux pour nous voir étendus
aux portes du temple des amants
Tu seras Kaïss, je serai Laïla
Paul et Virginie, Tristan et Yseult
Orphée et Eurydice, Roméo et Juliette
ou tous ceux-là, à la fois, mon amour !
Quand la musique remplacera les mots
je m’imaginerai danser pour toi
à l’ombre des regards que toi seul
sait allumer pour m’aider à te plaire.
C’est dans tes yeux que je me sais belle.
C’est dans tes mots que je reconnais ma voix
Repose ton cœur en m’attendant
le mien lui apportera ce qui manque
à la nuit pour devenir éclats de rire ».

Et sur ces pensées délicieuses,
je m’étais, doucement, endormi !

Andromède

Regards

Je la regarde
et le parfum de son corps
revient comme une ondée
fleurs d’oranger et musc fragile.
Le regard se fixe
sur les lèvres fines
qui fabriquent sourire et rire,
Mots doux et éclats d’amour.
Joli corps en mouvement,
immobile, il m’inspire
les plus belles veillées nocturnes,
quand la confidence se relâche
et devient rivière et chaleur.
Je la regarde,
fine comme une fleur rare
qui ne revient qu’au printemps fertile,
quand l’hiver s’abandonne
sur le bord des ruisseaux
pour mourir doucement.
Je la regarde,
elle, comme un trophée
glané sur les résistances médiocres
qui tentaient de m’éblouir
avec très peu de lumière.
Pendant longtemps, je n’ai pas pu,
je n’ai pas su comprendre
la chance que j’ai à l’avoir,
ni pourquoi elle et pas une autre.
Aujourd’hui, je la regarde encore
et je découvre l’algèbre qu’elle dégage
quand j »essaie de la redécouvrir.
Impossible énigme à résoudre
en un seul jour, en toute une vie.
Elle demeure, dans son mystère
le point cardinal de toutes mes errances,
le but que l’on se fixe pour marcher,
pour courir vers le destin imprévu.
Je la regarde,
douce fleur solitaire
dans ce champs de pissenlits,
Elle, d’un rouge écarlate
au milieu des tiges jaunies par le soleil,
dansant au rythme des brises
qui partent avec, un peu, de son odeur.
Je la regarde
et mon destin se dessine
au gré des doigts agiles
qu’elle promène sur mes chagrins.
Elle écrit, pour moi, des pages entières
dans le grand livre du Bonheur
que Dieu laisse aux portes du paradis.
Chaque soir,
comme deux cuillères de platine
qui se collent pour dormir,
nous entamons le sommeil
pour mieux profiter des rêves
que nous vivrons au matin.
Chaque matin je me réveille,
quand elle est là, comme un prince
fier de son minuscule royaume,
quand elle n’est plus là
comme un enfant qui a, déjà, faim !
Le jour se lèvera et je serai, encore, là
À la regarder marcher, danser et rire
Et au fond de moi, elle laisse,
les bruits de fêtes foraines
dérangées par le cri des enfants.
Elle, je ne regarde qu’elle.
Il y a, toutes les femmes, en elle !

Trahir…

Souffrance profonde pour l’affront fait à l’Amour que de découvrir que le mensonge détruit le couple de l’intérieur. Mensonge gratuit ou mensonge inoffensif, quand on se rend compte que la vision de l’amour sain, violent comme un éveil en sursaut, peut être double: D’un côté, le geste arrangé comme une comédie et le mot calculé. De l’autre, le souffle respiré en commun comme une communion volontaire, le regard qui dessine comme une caresse le bonheur d’être ensemble, la fierté de ne pas rater sa vie mise au service de l’autre sans rien attendre en retour. Un petit mensonge, à peine visible aux gens qui n’exigent rien et qui pourtant dresse l’oreille et secoue l’esprit de mille et un questionnements. L’ivresse des baisers partagés était-elle réelle ? L’étreinte quotidienne, une habitude pour faire semblant ? Le vertige des nuits qui invitent le silence à protéger l’intimité, était-ce possible ? L’Avenir échafaudé à coups de promesses inventées entre la flamme des regards et la chaleur des lèvres douces qui scellent le contrat ?
Dieu, si tu as créé l’Amour et la passion, avais-tu besoin de proposer la haine des couples heureux pour que certains oublient de vivre pour détruire le beau ? Faut-il, à la fois lutter contre l’envie d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte et contre ceux qui déguisent le verbe pour tromper ? A-t-on besoin des pensées qui refusent l’allégeance à l’autre quand on devient son esclave ?
Je ne sais mais devant le spectacle d’un crime contre la loyauté, d’une trahison au serment donné… ma maladie me ronge chaque jour pour me diminuer et je perds petit à petit, l’envie de voir grandir un destin qui aspire à rester nain. Je ne veux pas lutter ni même tenter de comprendre, j’ai été floué dans l’élan sincère qui rythmait mon cœur, j’ai été assassiné, sans raison aucune, à l’instant même où devant la lumière d’une vérité criarde que j’étais seul à ne pas voir, le rideau est tombée sur des comportements étudiés, des mots bien pesés pour que, pour moi, l’Amour garde son algèbre: Tout est là ! Dans cette confiance qu’on dilue, chaque jour avec des vérités creuses orchestrées pour éblouir, comme un trompe l’œil qui vous fait miroiter le mirage d’un royaume qu’on vous aide à imaginer.
Trahi jusqu’à la moelle des os brisés par maladresse, trahi jusqu’à ne plus voir la lumière des complicités naturelles, trahi par le regard qui me disait beaucoup, trahi par les « juste pour toi » qui me faisaient fondre… Ai-je tord d’avoir été naïf, d’avoir été sincère ? Ai-je tord d’exiger la qualité avant le nombre des preuves qui ne veulent rien dire ? Ai-je tord de comprendre que l’Amour est un destin que peu d’êtres peuvent voir et que sa force vient de notre pouvoir à, vraiment, y croire. Comme un emblème qu’on affiche pour la reconnaissance, comme une étiquette qu’on cherche à acquérir même si derrière, il n’y a aucun souffle véritable, je meurs en les regardant vivre avec des miettes d’amour quand il suffit de peu pour se goinfrer de baisers véritables.
Pour enfin finir, avant de mourir, et dire que l’Amour n’est plus qu’un mirage qui sert à étourdir les consciences. Mascarade à Dieu offensante et combien commune aux gens qui ne savent pas vivre.

Je me permet de voler à l'etalage...un poème tentateur..ne m'en voulez point, car je suis "faiblesse" face au beau.
Piqué sur un mur, il est là mon témoignage...Malika Malek

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A propos

On me murmure qu’il n’existe pas
ce dont je parle et m’évertue
à compter les pouvoirs
et les miracles qu’il insuffle
aux âmes en passant.

S’il n’existait pas comment en parler
avec moult détails et enthousiasme ?

Je dois vivre dans un univers imaginaire
que je crée pour moi
et ceux qui veulent y croire.
Qu’avons-nous de moins ou de plus
que ceux qui vivent sans amour ?
S’ils sont libres et vivent sans attaches
nous subissons les affres
de ses douleurs,
de l’absence aux trahisons meurtrières,
de l’impatience dans l’attente du retour,
au doute des mots qu’on comprends mal.

Quelle est donc cette rare chose étrange
qui, pour la garder, on doit souffrir ?

On la devine dans l’élan pour le pays,
dans le regard des enfants qui attendent,
dans les douleurs aiguës de l’enfantement,
dans le pas qui se hâte
pour rentrer retrouver
le vacarme et la chaleur
de la demeure qui protège ses rêves.
Au contraire du silence qu’on entend
dans le vide des âmes sans amour,
nos cœurs vivent la fête tous les jours.
Même la peau se hérisse sous le baiser
quand les rotules tremblent sous la caresse.
Si on croit pouvoir vivre sans conjuguer
le verbe aimer à tous les temps
c’est qu’on n’a pas su dompter la bête
qui, en nous, d’instincts se gargarise,
et se désoblige à céder, à ne pas croire
au mirages que les regards dessinent
sur l’ombre fine d’un baiser.

Aimer, c’est se donner une raison pour vivre

Savoir aimer

On a beau essayé
d’affronter le faux
en faisant semblant,
on a beau être patient
face à la perfidie,
parfois, héritée,
on a beau espéré
découvrir le beau
sous les couches de mensonges…
Le noir ternira, peut être,
mais restera, toujours, sombre
retenant cette belle lumière
qui dévoile la vérité.
Certains croient aimer
en se le répétant,
chaque jour,
pour s’en convaincre.
Ils ignorent que l’amour,
ce ne sont pas des mots
inventés avec élégance
que la bouche prononce
sans avoir rien senti.
Aimer est un acte de foi
qui bouleverse les croyances,
détrône les égoïsmes
et fleurit, en étoiles,
dans le regard ébahi.
Il est chaleur et tendresse
quand la main se promène
sur les frontières du corps,
pour écrire le rêve des lendemains.
Il est la pensée du peintre
traversant la toile
qui occulte à la foule,
des trésors de stupeurs.
Il est ce langage complice
qui dit mieux
ce que murmure le cœur.
Aimer, c’est un parfum subtil
qui pique, au fond de l’esprit,
les zones qui dirigent la volonté.
Volonté d’aimer jusqu’à étouffer,
volonté de sacrifier les rêves solitaires,
volonté de renaître pour l’autre,
neuf comme un ruisseau
qui jaillit d’une source vierge.
On ne peut aimer et mentir !
Comme une eau qui supporte l’huile
l’amour étouffe et finit par mourir.
Aimer, c’est oublier que le mensonge existe.
Aimer, c’est ne plus voir que la joie
dans les yeux pour lesquels
le cœur se réveille,
plus alerte, chaque matin.

Tout ceci pour dire
à ceux et celles qui croient
que l’on peut aimer, simplement,
avec des mots sans rien derrière.
L’amour à besoin pour éclore
de l’âme, du cœur et du corps.
Comme une fleur qu’on oublie,
il dépérit et meurt quand les mots,
même beaux, deviennent inutiles.

Malika Malek

Animatrice Talk Show في الواجهة 2M

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