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My greatest aim has been to advance the art of photography and to make it what I think I have, a great and truthful medium of history
Mathew B. Brady était un un des plus célèbres photographe états-unien, né le 18 mai 1822 dans le Comté de Warren, New York, et décédé le 15 janvier 1896 à New York. Il est connu pour ses photographies de personnalités et ses reportages sur la Guerre de sécession, et considéré comme l’un des pères du photojournalisme. Cet homme était très grand et portait un binocle devenu légendaire, en raison d’une forte myopie qui ne cessa de s’aggraver tout au long de son existence.
Portrait du président
On estime à environ 8 000 le nombre de planches réalisées par Mathew Brady lors de la guerre de sécession. Le Congrès lui a acheté ces photographies en 1871. Outre les photographies de la guerre, il s’est également spécialisé dans les portraits, notamment ceux du Président Lincoln. Il photographia toutefois aussi des montgolfières, des officiers ou même de simples civils, dressant donc un panorama complet de la guerre.
L'auteur du portrait du cent américain
Mathew Brady
Mathew Brady a suivi des études artistiques, se liant d’amitié avec des personnages comme Samuel Morse. Avec son ami William Page, un peintre américain qui était son aîné d’une douzaine d’années, il firent un voyage de Saratoga à New-york en travaillant comme peintres miniaturistes itinérants.
Plus tard, Mathew Brady découvrit le daguerréotype en suivant les cours du Professeur Draper et fut littéralement fasciné par cette nouvelle invention. Au cours d’un voyage en Europe, il a rencontré notamment l’inventeur du daguerréotype, Louis Daguerre. Son cursus scolaire le prédestinait visiblement à la photographie.
À 17 ans, il s’est établi à New York et pour gagner quelque argent, il fabriquait des boîtes pour les daguerréotypes et des coffrets à bijoux. À 20 ans, il ouvrit en 1844 son studio de Fulton Street, à Broadway ; il y réalise de nombreux portraits et voit son travail récompensé à deux reprises par l’American Institute of New-York, qui lui attribua une médaille d’or dès la deuxième année. Sa clientèle était composée de militaires, d’acteurs, de médecins et de membres du Congrès.
En 1850, Brady publia The Gallery of Illustrious Americans, un ouvrage réunissant douze lithographies réalisées par François d’Avignon d’après ses daguerréotypes et un texte de C.E. Lester. Cet ouvrage fut un échec financier, malgré la réputation déjà bien établie de Brady.
En 1857, il ouvrit une galerie à Washington et la confia à son assistant Alexandre Gardner, dont il était particulièrement satisfait ; celui-ci en assura la direction de 1858 à 1863. En 1860 il installa un nouveau studio à Broadway, dans lequel il réalisa des portraits de beaucoup de personnages célèbres, comme le Prince de Galles et surtout Abraham Lincoln, qui fut si content de son travail qu’il déclara : « C’est à Brady et aux discours de la Cooper Union que je dois d’avoir été élu Président des Etats-Unis ». Brady devint le photographe quasiment officiel du président Lincoln, dont de nombreux portraits proviennent de son travail. Cette relation lui permit d’obtenir un laissez-passer grâce auquel il put accéder aux divers champs de bataille de la Guerre de sécession, qui opposa une confédération des états du sud à la fédération des états du nord, à propos de la question noire.
La Guerre de sécession fut effroyable, elle coûta la vie à plus de 600 000 personnes et aboutit à l’abolition officielle de l’esclavage dans les états du sud. Brady prit le parti de montrer toute l’horreur de cette guerre, avec la description des cadavres sanglants, une chose nouvelle aux États-Unis. Pour ce qui fut l’un des tous premiers reportages de guerre, Brady avait constitué une équipe de photographes qui se sont réparti la tâche. Alexandre gardner et son fils John suivirent l’armée du Potomac, Timothy O’Sullivan était à Gettysburg et à Richmond, tandis que d’autres photographes comme Levin Corbin Handy, George S. Cook, Michael Miley, Barnard, Landry, Coonley, etc., opéraient sur d’autres fronts. Une fois les photographies prises, les photographes se repliaient vers l’arrière et préparaient leurs travaux pour les remettre aux journaux. Chacun d’eux disposait de son propre chariot et de tout le matériel nécessaire, étrange aux yeux des soldats qui l’appelaient What is it ?.
Brady est considéré comme étant l’un des meilleurs photographes à avoir couvert la guerre de Sécession, photographiant les plus célèbres batailles de cette époque, comme celle de Bull Run, où il faillit être tué, et la reddition de Richmond. Il fit même poser le général Lee en compagnie de son fils et de son aide de camp. En 1862, il présenta une exposition des photographies de la bataille d’Antietam.
Une fois la paix revenue, les affaires de Brady périclitèrent au point qu’il dut vendre son studio de New-York et un double jeu de ses photos de la guerre pour rembourser Gardner, à qui il devait beaucoup d’argent. Quelques temps plus tard la situation se redressa et Brady accueillit un de ses petits-neveux, Levin Corbin Handy, à qui il enseigna la photographie et qui devint très vite un excellent portraitiste.
En 1896, Brady organisa une exposition rétrospective de ses photographies de guerre, entre autres pour montrer aux nouvelles générations, trop jeunes pour avoir connu le conflit, ce que fut réellement la Guerre de sécession.
Brady termina sa vie seul, sans avoir alors vraiment eu droit à une reconnaissance de la part de la société.