C'est libre que je suis meilleur

Quoi / Apprendre la démocratie / Vous avez dis « Art » / Je la regarde / Amazighité / Bezaf Alik /

Entre l'odeur du canniveau et le bruit de la chasse d'eau, il s'installe comme une verrue indispensable pour indiquer ce qu'est l'absence du raffinement et l'indigence quand l'ignorance survit, grâce à lui, au sein des foules qu'il harrangue comme un troupeau !

De la peine de mort

  • Le compte à rebours est le temps de fumer la dernière cigarette du condamné à mort…
  • C’est l’opinion publique, écœurée, qui a fait passer la guillotine, au secret, derrière les murs de la prison….
  • Badinter, après avoir assisté à une exécution dira  » nous avions des têtes de criminels »…
  • On enterre les exécutés, dans une fosse commune, sans pierre tombale. Une manière de cacher les crimes de la justice !
  • Quand on rencontre le bourreau, on change de trottoir. A la boulangerie, on lui tend le pain à l’envers !

Apprendre la démocratie

De ce système, nous n’avons que le formulaire… Un imprimé avec des vides à remplir. Les cases; Droits, libertés, justice, égalité, dignité… Vides ou sous des couches de « Blanco ». Ces valeurs qui évitent au citoyen Lambda, la pire des déshumanisations, celle de l’humain ramené sous sa condition.
A chaque élection, la « fête de la démocratie » se termine au lendemain de l’annonce des résultats alors qu’elle ne devrait atteindre son apogée qu’à la fin du bilan des élus.
Ont ils respecté leurs promesses si non, pourquoi ?
Les valeurs de dame démocratie, c’est tous les jours, 24/24 et 7/7, sans interruption, sans exception et sans démagogie. Le cas Megri interpelle, non pour leur réputation ( certains auront le droit de ne pas aimer leur style et leur réfuter le droit à la reconnaissance populaire) et, à bien réfléchir, je me désoblige à applaudir l’entrevue du ministre de la culture qui propose et promet d’y penser en murmurant la réflexion sur l’éventualité d’une structure « spéciale artiste »… Encore une mélodie orchestrée au pipeau mais comme disait ma grand mére: on présente « Tass ou lfota » avant de poser le pain sur la table des invités…!
Ensuite, pourquoi « Lfanana » et pas les marchands d’escargots ou les vendeuses de Baghrir ?
En fait, notre démocratie se construit avec des casseroles qui fuient… Ça dure depuis l’indépendance L’explication est, on ne peut plus simple, chaque formation qui arrive, reprend les cartes, les mélange et les redistribue. L’une joue la belotte, la suivante, le poker, Ronda… Les spectateurs, nous, sont largués au point que personne ne sait qui fait quoi et pourquoi…
Le but apparent est la promotion d’une doctrine plutôt qu’une autre mais en fait, c’est juste parce qu’en eau trouble, on voit moins bien le fond de la mare. On dilue les responsabilités pour s’éviter les sanctions et espérer revenir pour pêcher au bord de l’étang.
Au lendemain du référendum, normalement, à côté d’un gouvernement de transition pour la continuité de l’état, toutes les institutions auraient dues être installées. Les règles du jeu, claires et nettes, établies et le match du développement pouvait commencer.
A mon humble avis, nous en sommes, à réfléchir devant les vides à remplir pour que le statut démocratie devienne réalité ! Il faut attendre… Al Mahdi Al Montadar, pour espérer, simplement, vivre comme des citoyens Lambda, tous égaux en droits, devoirs et libertés !

Vous avez dis l’Art ?

Purée, c’est quoi l’Art ? Le septième légume sur un couscous ? Le galet des ablutions quand l’eau est abondante ou n’indispose pas ? Que craignons nous pour en reconnaitre l’utilité ?
C’est l’Art, de la table au décors, en passant par le sourire du service ou le fin dressage du coulis sur la banane braisée qui te fait payer cher le repas que tu crois qu’on te sert. C’est la lumière choisie, étudiée, dirigée ou cachée qui te fait penser que la voiture qu’on te refile est une Lamborghini revisitée. C’est le vertige suscité… avec art et subtilité, de l’artifice en silicone glissé sous la robe ou le Blue jean qui fait rêver jusqu’à penser que la fille devant toi pouvait rivaliser avec celles, à Hollywood, qui te font abonner à Tiktok ou Instagram ou Youtube.
« Ce qui a vraiment un sens dans l’art, c’est la joie. Vous n’avez pas besoin de comprendre. Ce que vous voyez vous rend heureux. Tout est là ! » dira C Brancuzzï…
L’art, bien sûr, n’est pas au service de la supercherie ou l’escroquerie, c’est juste un outil, un univers, une étendue où tu peux trouver tout ce qui peut manquer à la fatuité de ton existence quand elle ne se limite qu’à manger, boire et copuler. L’art peut ennoblir tes pensées, sublimer tes rêves au point que sans lui, le premier rendez deviendrait le geste nuptial que doit exécuter le mâle pour mériter les faveurs de la femelle. L’Art nous élève et nous éloigne de la bestialité. L’Art débarrasse nos esprits des pensées cupides ou matérielles. L’art est partout, du matin au soir et, même dans le rêve, tu le retrouves, entre la réponse d’un baiser donné et le frémissement des lèvres auxquelles tu as rêvé sans y parvenir dans ton indigente réalité.
Entre le voleur qui met de l’art dans sa manière de t’embobiner et celui qui passe des nuits à penser comment faire vibrer ton cœur en récitant son poème pour séduire et convaincre celle pour qui tu vendrais ton âme, il y a une frontière que pour la franchir il te faudra t’élever, grandir pour pouvoir en humer le parfum ou admirer les couleurs…
On a voulu donner un statut à celui qui a choisi de ne vivre que de son art, on s’est retrouvé avec une myriade d’experts car l’art n’exige ni diplôme, ni formation, au préalable. N’importe qui peut s’engouffrer dans ce labyrinthe mais rares sont ceux qui arrivent à en retrouver la sortie. L’art rapporte mais juste quand on confond le plaisir de créer un nouvel univers avec l’illusion d’une fortune, d’une gloire ou d’une notoriété à la hauteur de son nombril. L’Art offre tellement que ceux qui savent l’utiliser peuvent tromper des peuples entiers et leur faire croire qu’ils sont le messie qui devait venir.
L’art se vit d’abord à l’intérieur et ce que perçoivent les autres, à l’extérieur, ne sont que ces lueurs qui s’échappent à travers les interstices de l’âme de celui qui crée.

Bezzaf 3lik, Al Kettani

Un homme, une voix dans l’immensité d’une histoire qui est à son troisième millénaire et il vient prétendre qu’il détient le secret de l’univers, simplement parce qu’il a appris par coeur des recettes concoctées pour pouvoir vivre sans rien faire, sans rien inventer, sans rien produire. Il ressemble à ce parasite qui vit accroché au pelage des bêtes qui ne peuvent l’atteindre pour s’en débarrasser. Pauvre esprit incapable de se voir jouer au prophète devant l’assistance qu’il endort avec des mots qui, au fond, ne veulent rien dire sauf peut être pour ceux qui n’ont jamais vu un livre ou tenté de faire une phrase.
Exécrable présence, remontée comme une horloge et huilée pour faire et donner l’illusion de la sainteté qui fait tomber la pluie. Immonde inconscience élevée au rang d’un miracle, inutile et gratuit, empaqueté comme un porte bonheur qu’il vend en bavant sur l’échancrure ouverte de ce que les grands qualifient de « masturbation » intellectuelle. Entre l’illusionniste et le virtuose pour tromper le regard, il vit comme un crieur qui répète dans le dédale des ventes aux enchères, le prix des places de l’enfer et du paradis. Catastrophe naturelle dans sa forme la plus humaine, il dérange et indispose jusqu’à obliger le pauvre et l’ignorant pour payer l’espoir en faux billet et la résignation en grigris à brûler pour s’étourdir et oublier sa misère.
Entre l’odeur du caniveau et le bruit de la chasse d’eau, il s’installe comme une verrue indispensable pour indiquer ce qu’est l’absence du raffinement et l’indigence quand l’ignorance survit, grâce à lui, au sein des foules qu’il harangue comme un troupeau !

Quoi ?

Aimer en silence,
Aimer de loin,
En fermant les yeux
Pour sentir la main
L’unique et seule main
Qui parle à mon cœur.
Aimer pour le plaisir
Plaisir égoïste mais réel
Quand il n’y a qu’elle
Sur laquelle le regard
S’attarde et se repose…
N’aimer qu’elle en silence
Loin des autres, des bruits
Des lumières artificielles
Des sourires assassins
Voleurs d’états d’âmes.
Juste elle pour que
Mes joies se transforment
En fête de village déserté
Par l’indigence ou l’opulence
Juste un ciel pour plafond
Une terre pour sol d’argile
Et des étoiles à compter
Couchés l’un contre l’autre..
L’aimer elle, n’aimer qu’elle
Dans ses gestes d’enfant
Ses rires innocents ou
Ses larmes à peine déversées
Dans le vacarme des foules
Qui s’échinent à croire
Que les bonheurs naissent
Dans le pluriel des mots
Qui parlent de gloire…
Aimer en silence même si,
Me tournant le dos,
Elle s’obstine à penser
Que l’amour, en réalité,
N’existe que comme le piège
Avec lequel on chasse
L’impitoyable charognard
Qui dort en chacun de nous.
Plaisir amputé, à moitié
Découvert et peu consommé
Que de se contenter d’aimer,
En silence, celle pour qui
Le corps a tremblé et pleure
L’âme qui refuse de croire
Que c’est l’amour infini
Du fidèle jardinier qui
Donne aux fleurs en couleurs
Toute la Sublime beauté
Des jardins de Babylone !

J’attends voir

Un but n’est atteint qu’au lendemain des sourires d’un cœur qu’on a sauvé des éclaboussures d’une certaine médiocrité humaine, celle qui fait du nombril, une île 🏝️ où rien ne peut vous atteindre. La formule « argent, gloire et beauté » pour certains, l’ultime objectif de toute une vie, en fait n’est que l’alibi d’un échec que l’on tait. Il n’y a de pire offense faite à sa propre âme que de lui faire croire qu’on a réussi. A quoi ? A ériger des cathédrales, à avoir voyagé sur tous les continents, à multiplier ses avoirs ? Un seul, l’unique but, le bonheur d’être l’aimé (e) de quelqu’un !
Le reste reste de la littérature…

Je la regarde

Vivre, rire et marcher
Un spectacle, une féérie
Un plaisir à déguster
Une friandise à sucer
Un parfum à respirer
Une femme à aimer
Un oiseau à protéger
Une fleur à arroser
Un rêve à réaliser
Ou un destin à chérir
quand l’invitation apparaît
sur le satin des lèvres
que, longtemps, j’ai regardées.
Le baiser qu’elle m’invente
ou l’étreinte qu’elle suggère
dilemme infernal, effroyables
quand un à un, essayé
le cœur a tremblé
L’âme a frissonné
La nuit s’est éteinte
sur le bord de l’oreiller.
Qu’elle tristesse après
quand à ma vue, un instant,
je crois la perdre à jamais
pourtant, quand elle revient,
plus belle à chaque retour.
Est-ce mon regard éperdu
qui change et se transforme,
est-ce elle qui se métamorphose
pour mieux me surprendre ?
Qu’importe la magie !
Qu’importe le miracle !
Elle me revient conquérante,
comme si, là bas, un dieu
lui murmure ce qui, en moi
a soif d’elle, femme réelle
entière et provocante,
Ondulante fleur de couleur
à chaque fois, plus brillante,
Muse impossible, insaisissable
reconnaissante pour les mots
que pour elle, j’invente.
« Je t’aime » murmure-t-elle
et ma journée devient lumière.

Décryptage

Leçon d’histoire: « L’amazighité »

Un commentaire, relevant du sarcasme maladroit, m’a fait prendre conscience d’une tendance, préjudiciable et fallacieuse, à vouloir défendre, je ne sais quelle suprématie culturelle venue du Moyen Orient, celle de ceux qui, arabes, arabisants ou arabisés, jouent dans le déni, tant de leurs origines que de leur supposée appartenance. Une sorte de fascisme intellectuel qui ne veut le marocain que comme arabe ou musulman. « D’où vous vient ce penchant berbère ? » dit notre ethnologue du dimanche quand j’eus « l’audace » de m’en prendre à un de ces gourous financé, formaté et gavé au dollar qatarien qui prêche l’extermination de toute référence à l’Amazigh.
Revendiquer son « amazighité », pour « mon amnésique de l’histoire » est un penchant !
Juste pour l’informer que le mot n’est pas anodin sinon la question innocente aurait été plus subtile s’il s’était contenté de me demander si j’étais amazigh de souche ! Oui, nous aussi, nous avons les « fascistes » et les « racistes » qui veulent à tout prix diviser les citoyens en « chlouhs », fassis, Rbatis, riffis, doukkali, Hrizi etc…, D’autres veulent prétendre s’autoriser à nous délivrer le visa du paradis… ou pas, selon que nous adorons Taymiya et sa clique.
La première des preuves, et cela tombe bien, nous fêtons 2972 ans (et c’est approximatif !) « d’amazighité ». Les conquérants musulmans, depuis, environ 1400, s’ils ont pris l’avion le jour où le prophète a reçu le message divin. Les chrétiens, les romains et les autres n’ont pas trouvé le pays sans habitants.
C’est ce que j’appelle, pour cet intervenant maladroit ou prétentieux, l’amnésie de l’histoire.
Le terme penchant, quand c’est un nom désigne une tendance, un goût, une inclinaison, une faiblesse, une disposition ou une prédisposition. Comme par participe présent, cela vient du verbe pencher. (Ceci pour sa culture française !) Dans les deux cas, traiter une origine de tendance est une insulte à l’identité. Je ne tomberais pas dans l’erreur grossière de l’exclure de notre communauté « marocaine » ou douter de son appartenance à ce territoire sur lequel nous sommes nés et y vivons (De quel droit ?) Bien que, vu autrement et à la lorgnette des intoxiqués du cerveau, je pourrais parler, la preuve étant faite (السكان المغرب الاولون هم البرابرة) tous les autres ne peuvent être que des marocains assimilés. Soit, ce sont de vrais arabes venus d’Arabie et ce sont (Allez, soyons gentils !) nos invités. Soit ceux qui se sont convertis à la culture arabe et le terme penchant devient une insulte à mon intelligence en cherchant à s’imposer en colonisateur, en missionnaire pour une autre culture que celle de mes ancêtres.
Ce débat peut être prolongé jusqu’à l’aube quand on me demandera quelle preuve ai-je pour me dire « amazigh » ? Aucune, palpable, concrète ou plausible et de la même manière, j’aurai le droit aussi de lui retourner la question. Sur ce point nous restons à égalité.
C’est là où l’Histoire vient expliquer le grand et immense pourquoi qui tente de semer le doute: « Pourquoi l’amazigh ne parle pas sa langue ? » Comment se fait-il que l’Amazigh n’est devenue langue officielle que dans les dernières décennies ? Comment se fait-il que la langue arabe prône, imperturbable, sur les frontons des édifices officiels ?
Je ne suis ni historien, ni ethnologue, ni même linguiste mais je sais que tous les envahisseurs, des romains aux européens, leur première tache est de remplacer les traditions, la langue, les cultures des autochtones par leur façon de vivre ! Pour cela, il y a la répression, la censure et la corruption. On commence par exterminer les leaders, on interdit toutes les pratiques qui feraient référence au patrimoine d’origine et on commence par recruter les collaborateurs (Collabos !)
Le problème pour nos chers envahisseurs, c’est leur négligence des gênes qui, dans la plus petite cellule de notre corps, garde en mémoire des siècles d’évolution. Le pouce n’est pas venu s’opposer aux doigts, un beau matin d’Avril. La fonction adapte l’organe et non l’inverse… N’étant pas né la veille de l’arrivée des arabes, l’amazighité a mis des siècles pour fabriquer l’imazighen, l’homme libre, non pour affronter l’ennemi seulement mais pour vivre dans les rudes montagnes et les hivers rigoureux.
Toutes les recettes de cuisine devant lesquelles on s’émerveille ne sont pas les plats revisités de l’envahisseur mais bien le fruit de ce génie avec lequel on a réussi à traverser les siècles.
Une autre qualité que l’on feint de ne pas voir, c’est le respect de l’invité, l’étranger car l’expérience humaine des berbères leur a inculqué cette disposition à tout faire pour que le visiteur se sente bien et j’irai jusqu’à dire qu’elle a inspiré, par la qualité de son efficacité, dans le commerce la fameuse expression, le client est roi !
Alors pour notre apprenti sorcier de l’arabisme pédant et repoussant, juste pout tout cela, si je n’avais aucune fibre amazigh, je me convertirais sans hésiter. J’ai mis plus de cinq ans à voyager en camping car à travers le pays et Dieu sait quel bonheur avais je à respirer un air, à la fois nouveau et familier quand l’âme et le corps, dans cette belle nature, rester émerveillé, au bord d’un lac, en montagne ou le matin, réveillé par le thé, le beurre « beldi » avec « mlawis », miel pur et olives déposés par les gens du coin qui, pourtant, ne me connaissaient ni d’Eve, ni d’Adam !
Quelle tristesse alors, quand au détour d’un virage, je tombe net devant des édifices qui feraient pâlir de jalousie les meilleurs ingénieurs.
Photo: Le portrait

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