C'est libre que je suis meilleur

Quelle histoire lire ? / Manipulations / Encore Elle / Pérégrinations / Destin ou Hasard / Regard / A l’enfant que tu es

Quand elle prend son temps pour se faire à l'image que tu te fais d'elle, c'est que tu as réussi à transformer la femme en princesse.

Quelle histoire lire ?

Heureux de découvrir que parmi les milliers de voix tonitruantes qui peuplent les réseaux sociaux, il y a celles, très, très rares des esprits passionnés et que rien d’autre ne les intéresse et ne les dérangent tellement pris par leur quête que quand ils déposent un texte, on comprend combien nous avons tort.
Pour les stratèges, les éminences grises de la manipulation collective, leur nombre, ridiculement, insignifiant ne représente aucune menace, aucun risque. Au milieu des fumées des drogues qu’ils distillent, leur odeur, que dis-je ? Leur parfum est imperceptible. Du cannabis qu’on fait semblant de brûler à la religion qu’on essaie d’édulcorer en passant par l’histoire qu’on a, totalement, remaniée, que peut cette lumière, vive pour ceux qui arrivent à l’apercevoir ?
Les historiens, avant d’être les fonctionnaires du temps sont des humains. Eux aussi ont des envies de richesse, de notoriété, de prestige. Eux aussi peuvent faiblir ou avoir peur des vérités qu’ils découvrent et eux aussi peuvent être achetés pour servir la grande machine du véritable pouvoir.
Leur travail les expose au danger que représentent les vérités des minutes des procès arrangés, la fragilité des preuves à charge ou la trahison de la déontologie de la défense des présumés coupables d’innocence.
L’historien, comme tout un chacun, est tenté de reculer quand le moulin à vent n’est finalement qu’un décors derrière lequel se préparent les mixtures labellisées et présentées comme de première nécessité. Les couleuvres de l’élevage, dans les brains trusts du régime sont si séduisantes qu’au lieu d’en dénoncer les méfaits, nos éboueurs du passé préfèrent se trouver des raisons pour fermer les boîtes de Pandore et se contentent des grâces qu’ils récoltent quand les crieurs publics encensent leurs noms pour le respect de la stabilité sociale apparente.
Alors, quand on tombe sur un mince filet, déposé comme une note sur les murs placardés, couverts de graffitis mensongers, on retient sa joie de découvrir que quelqu’un ou quelqu’une 😉 a osé aller jusqu’au bout de sa passion.
Vous êtes, alors, assis dans une salle de spectacle avec deux scènes, celle que les foules regardent et celle d’une page sur votre smartphone. La première avec son, lumière et effets spéciaux, la seconde, juste un texte, parfois avec une image mais entre « les bruits » dans la salle et le silence des mots sur le minuscule écran, il y a un univers, un espace interstellaire, infini, immense au point de comprendre que plusieurs vies ne suffiront jamais pour mettre en pause cette machine qui fabrique l’illusion d’une vie qui n’existe que pour ceux qui veulent y croire !

Encore elle,

Au coin du feu
lueurs brûlantes
sur les joues qui,
racontent la douceur
des bonheurs simples
fabriqués à deux,
à l’abri des médisances.
Sur de longues chaises,
face au soleil froid
des hivers qui se répètent,
deux coeurs qui respirent
au rythme des rêves
que les doigts inventent
sur les peaux protégées
du vent et des regards…
L’amour, émigré clandestin,
au milieu des bousculades
ambitions meurtrières,
Intrigues assassines
et mesquines jalousies,
navigue de baisers volés
en étreintes offertes,
au milieu des mots
tressés en nattes
pour la croupe familière
qui devient horizon béni
pour l’oeil du poète…
Il est là, docile printemps
qui viendra parfumer
de pollen, le passage
du corps que l’œil espère
et, quand la fraîcheur
devient nocturne,
c’est la paume qui devient
l’instrument qui chante
sur le vertige des rondeurs,
les doigts tambourinent
entre les fermes fruits
qui s’impatientent,
l’esprit feuillette, fébrile,
le manuel des amants,
pour dénicher la posture,
le geste ou le verbe qui,
sans maladresse, ni peur
viendra devenir louange,
prière ou chanson
sur l’autel des promesses
qu’on se jure de tenir
pour un sourire, un regard !

Nicholas R de la Bretonne

Princes ! Régnez sur des hommes, vous serez plus grands qu’en commandant des esclaves !

Regard

Envoûtante vague
submergeant la raison
jusqu’à croire
que tout l’univers
est né sur ses pupilles.
Le sait elle, que le regard
qu’elle invente,
sans rien faire,
tempête innocente,
dévaste et dérange
au point de croire
que la plus vive lueur,
reste timide quand
elle soulève des paupières,
que le cœur se fige
pour ne rien perdre
de la douce beauté
qu’elle dégage ?
Sait elle qu’elle a,
sans le vouloir,
dérangé je ne sais quoi
quand elle m’a offert
le plaisir de découvrir
qu’il y a des yeux,
maniant le silence,
parlent mieux
que le plus éloquent
des prophètes ?
Elle s’étonne et semble
ne pas me croire
quand je la fixe,
éperdu martyre
du miracle qu’elle a
entre les cils fragiles…
Elle refuse, de moi,
accepter l’éloge
et l’hommage sincère
que je dois au plaisir
de l’avoir rencontrée.
Victime involontaire,
d’une beauté qui s’ignore,
j’ai décidé de survivre,
heureux et résigné,
amant imaginé,
Concubin imaginaire
dans sa solitude,
de temps à autre,
où tour à tour,
Caressé, torturé
par les clins d’œil
déguisés en baisers
qu’elle daigne déposer
sur les frissons électriques
qui traversent ma patience.
Son prénom, désormais
signifie toute la magie
que l’on ne découvre
que dans la beauté
des regards féminins
mais atrocement,
singuliers…

Basta !

Quelle différence entre les « salafistes » et tous ceux qui tentent de puiser une légitimité dans l’Histoire pour se donner une consistance. Le passé ne sert qu’à nous éviter de recommettre les mêmes erreurs !
Et Basta

Résilience

Et puis, tu découvres
que dans tes rêves,
Il y a des êtres
qui sont venus vers toi.
Ils ont pris, certains.
de ton temps,
le plus précieux,
d’autres,
de ton argent,
ce qu’ils ont réussi
à détourner ou celui
que tu as offert,
par empathie,
celui qu’ils ont pris,
à ton insu, quand,
penché à panser
une blessure,
un chagrin
pas les tiens
jamais les tiens…
Juste parce que,
ton cœur coupable,
n’aime pas battre,
pour toi, tout seul
ou parce que tu crois
qu’ils sont, à toi, pareils.
Imagine ce beau monde
défiler devant toi,
les uns, couverts
de honte, regard au sol.
Les autres, trop malins,
ricanant des coups,
qu’ils ont portés
à ton intelligence,
Imagine qu’ils déposent
à tes pieds le butin,
celui de l’ignominie,
la traîtrise et la trahison,
l’abus et l’excès
de la confiance
sacrifiée au nom
des amitiés,
des fraternités…
Imagine la tour,
celle de Babel
ou celle des médiocrités
adoptées orphelines
enfants naturels
et chiens errants
dans le désert cruel
des sans foi, ni loi…
Jusqu’à quel ciel
ira-t-il, ce donjon
de l’amertume
laissée en toi
que tu bâtirais ?
Bizarre, qu’encore,
ta fortune,
encore intacte
mieux encore,
Plus grande
quand, menton fier,
cœur propre,
le sourire d’acier
que tu arbores
aux commissures
te fait sentir
que le vainqueur
c’est l’amour qui
te contrôle…!

Manipulations

L’histoire dégouline et des bribes de « vérités » tombent et viennent bousculer des certitudes ou réveiller des consciences. On déclasse, non selon des dates et un agenda prédéfinis mais selon des raisons surprenantes. Qui décide du choix des documents et des dates ? cela relève de cette sacro-sainte raison d’État car, entendons nous bien, rendre publiques les archives d’un pays promet des insurrections, des révoltes et le chaos !
Trop de cadavres dans les placards, trop de mensonges déguisés en vérités et trop d’injustice ou d’impunité…
Des leaders qui n’en sont pas dignes ou des héros dont on a ignoré l’action ou des traîtres qu’on a auréolés… L’erreur a toujours été humaine surtout quand elle a été volontaire ou occultée.
Des documents, fiches de paie, du célèbre leader socialiste Benbarka quand, semble-t-il, il faisait l’espion pour l’Est, étonnent mais causant, à part semer le doute, peu de dégâts quant au mystère du plus célèbre crime politique marocain. Pourquoi maintenant, par qui et pour quel dessein ?
Qu’importe car nous aurons toujours ces secousses de l’histoire tant que ceux qui détiennent le pouvoir de déclassifier seront assujettis au droit de l’état.
Klaus Barbie (sous le régime de Pétain) exécutait les ordres nazis et c’est sous ses tortures que Jean Moulin est mort. Devenu Altman Barbie, après la guerre, en Bolivie et récupéré par la CIA pour combattre le communisme en Amérique latine, osa venir en France pour se recueillir sur la tombe de Jean Moulin, au Panthéon !
Alors, ces scoops de l’histoire démaquillée, c’est encore et encore, de la manipulation. L’affaire de ce que les voisins de l’Est, nostalgiques du Mur de Berlin, appellent le Sahara Occidental, s’évaporerait d’elle même si les pays colonisateurs, en l’occurrence, la France (surtout) et l’Espagne livraient la vérité sur le partage du gâteau africain !
L’information règne et comme autour d’une corbeille boursière, on se l’arrache, on l’achète, on la vend, on la troque, on la cache ou on l’offre non par amour de la vérité mais pour nuire ou aider, enfoncer ou soutenir mais jamais selon des valeurs, juste humaines, quant on pense aux torts faits aux familles des victimes, aux personnes déplacées, spoliées ou simplement ignorées.

Pérégrinations

Finalement, je découvre, chaque jour, que nous sommes dans une jungle invisible. Nous vivons de bribes de vérités, trouvées, par hasard ou pour satisfaire une curiosité, au milieu de mensonges érigés en doctrine, en dogme, en tendance… en machinations imaginées, non pour le bien être de l’humanité mais pour satisfaire l’égo démesuré de ceux qui ont fini par croire, qu’ils ont un pouvoir surnaturel !
Hier, je ne savais pas qu’il n’y a pas Une « Cléopâtre » mais toute une lignée dont sept sont mortes dans le sang. Hier encore, j’ignorais que du temps de Napoléon, toute l’Europe était aux mains des Francs maçons, que le fameux code était de leur inspiration, les lycées ou l’école, c’étaient eux.
De jour en jour, les vérités éclatent au grand jour et notre système d’exploitation de la matière grise doit être mis à jour. Il apparaît nettement qu’il est désormais utile, indispensable et obligatoire de ne rien tenir pour vrai et que le doute est la seule attitude véritablement salutaire.
Douter sans tomber dans le désarroi du scepticisme mais douter des bonnes intentions tant qu’on n’est pas sûr pour qui et pourquoi, elles sont bonnes !
Finalement, ce dont on doit être convaincu, c’est de notre rapport à la nature. C’est même, dirai-je, l’unique certitude commune à tous et que le respect que nous lui devons, reste le seul devoir commun et autour duquel aucun ne pourra trouver à redire.
Tout ce qui nous reste, finalement, pour laisser les illuminés, les leaders, les chantres ou les ayatollahs donner libre cours à leurs délires, c’est de ne s’intéresser qu’aux arbres et leurs fruits, le chants des oiseaux ou le bruits des ruisseaux qui courent vers l’horizon brûlé par le soleil.

Destin ou hasard

Accident du temps qui nous dirige ou simple coïncidence de chemins qui se rencontrent ? Qu’importe ! La vie nous offre ou nous prive du compagnon idéal qui, sans lui ou pas, notre existence se trouve transformée au point de voir, qui d’un poète se révéler ou d’un déshérité devenir.
Un geste, un sourire ou quelques mots et, au fond du silence sous la peau, se réveillent des torrents, des ruisseaux, des fleuves qui nous charrient vers l’océan inconnu, celui des abysses sombres et profondes ou celui des plages où viennent mourir des vagues, aux pieds de celle ou de celui qui écrira, pour nous, avec ou sans nous, le reste du roman où le mot fin se sculpte sur la pierre tombale.
On voudrait ne pas avoir connu ce sentier que nous suivrons malgré nous, parfois contraint, parfois consentant mais nous le pratiquons vers le sommet de la colline qui nous cache l’horizon.
Parfois, au creux de la main, une chaleur qui nourrit, parfois, une douleur, au ventre, qui nous ronge et, toujours, cette résignation à accepter l’imprévu comme un lot mérité ou prédestiné. Certains prophètes nous racontent qu’une puissance occulte avait tout prévu pour nous, d’autres refusent que nous ayons à nous interdire d’accepter ce sort que nous n’avions pas choisi…
Quand deux instruments s’accordent pour transformer les bruits en chansons, la symphonie s’orchestre avec une telle maestria que le bonheur s’illumine sur le fronton du théâtre autour duquel se bousculent les envies, les jalousies et les complots. Privés de la chance de jouer en duo, la plupart de ceux qui nous entourent refusent l’évidence qui viendrait écrire l’échec sur l’indigent menu de leur quotidien. S’ils travestissent les destins véritables en fables pour enfants, ils se murmurent des joies meilleures pour le futur qu’ils se savent incapables de contrôler, ni de prévoir.
Rien n’est important, alors, que d’accepter de ne vivre que pour soi et se contenter de ce qu’on a pu faire avec ce qu’on a.
Le vieillard que la posture verticale fait souffrir se répétera, jusqu’à la fin: « je n’ai peut être rien mais tout ce que j’ai est à moi !« 
Il me parvient l’écho de ceux et celles qui s’indignent, culpabilisent et condamnent tous ceux et toutes celles qui ne pensent pas comme eux.
C’est là où je commets, par indulgence et empathie, une hérésie en affirmant « qu’ils pensent » ! Le perroquet, dans sa cage, crie et répète tout ce qui lui parvient. De la sonnerie de votre mobile à la sonnette de la porte comme il reprend, avec fidélité, vos tics et tocs verbaux… Pense-t-il au sens à donner aux sons qu’il enregistre ?
Quand un imam (qui, en fait, n’est ni statut, ni fonction) ose s’ingérer dans le choix des citoyens, il tente de transformer le peuple en troupeau et son auditoire, en bétail… Sans se rendre compte, il insulte l’intelligence de la foule qui écoute ses verbiages. C’est à la fois un abus de confiance et, pire, un abus de faiblesse !
Heureusement que cette tentative d’inquisition, feinte et colorée, s’arrête dès qu’elle s’approche des sphères de la conscience et de la raison. Hermétiques à la bêtise et rejetant connerie et médiocrité, les esprits se réveillent et prennent conscience que la liberté de penser n’a que des frontières infinies et indéfinissables et que, tant que nos paroles et nos actes s’interdisent toute nuisance à autrui, il n’y a ni prêtres, ni rabbins, ni imams, ni même le moindre soupçon de crainte à ne pas croire ou à croire à tout ce que l’on veut ! C’est même pour cela qu’on a érigé des temples où on invente les lois comme on peut les défaire, les adapter, les abroger ou les annuler.
Le vivre ensemble n’est un dogme que quand tout un chacun a les mêmes droits qu’un autre et que personne ne peut croire qu’il est né ou qu’il ait acquis le pouvoir de dicter aux autres comment vivre ou qui doit vivre ou mourir.
Avant de fermer cette parenthèse, rappelons nous que c’est le parfum des roses qui doit étouffer l’odeur du caniveau et mieux encore, c’est à cause de la médiocrité que nous luttons pour atteindre l’excellence et le raffinement !

A l’enfant que tu es

Quand tu la vois, heureuse, marcher avec grâce jusqu’à croire qu’elle danse, qu’elle se plait à te surprendre ou à guetter ton regard pour y lire l’effet qu’elle te fait, quand elle prend son temps pour se faire à l’image que tu te fais d’elle, c’est que tu as réussi à transformer la femme en princesse. De l’ombre soumise qui rasait les murs pour ne pas s’attirer ta foudre, au nom des convenances, tu as dévêtu le soleil qui, en elle, ne demandait qu’à inonder de lumière, cette part d’obscurité que la tradition s’obstinait à maintenir en toi et autour de toi. Au nom de quel Dieu, tu as cru avoir sur elle, le droit d’étouffer en elle, ce qui peut déranger l’entourage ? N’est-ce pas, au milieu de tes neurones, qu’il y a un peu de peur et d’orgueil. La peur de lui devenir redevable tant pour toute l’intelligence qu’elle peut avoir que pour ce qui, de merveilleux en elle, risque de t’émouvoir. L’orgueil qui alimente ta force physique et qui faisait de toi, à l’aube de l’humanité, le roi de la jungle, fort comme un bœuf qui écrase sa fragilité apparente.
Si tu as compris que, ni toi, ni elle n’êtes meilleurs que par l’effort que chacun peut faire pour regarder le soleil sans s’éblouir, tu as, alors, gagné le droit d’en faire, sur l’autel des complicités, ta meilleure compagne et, la plus délicieuse des compagnies. Le fruit qui a pris son temps pour mûrir , ivresse des saveurs, quand on y retrouve beaucoup de soleil, un peu du gout de la terre et un soupçon d’ivresse qui demeure, longtemps après, au fond de la gorge.
Il faut être deux pour que le baiser devienne intense, l’étreinte envoutante et l’extase au bout des discours charnels des nuits qui se vivent et ne se racontent point. Le poète de chanter « Ne tombe pas amoureux d’une femme belle mais de celle qui rend ton monde beau

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