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Huda Sha’rawi

Nur al-Huda Sultan, devenue par le mariage Huda Sharawi ou Hoda Shaarawi (1879 – 1947) est une pionnière du féminisme égyptien.

En 1922, la pionnière fonde un mouvement féministe qui connaîtra un grand essor, : l’Union féministe égyptienne (UFE), puis une revue mensuelle, « L’Égyptienne ». Sa meilleure amie, Céza Nabaraoui (ou Saiza Nabarawi) en devient la rédactrice en chef. En 1923, elles se rendent à Rome pour assister à un Congrès international féminin sous l’invitation de l’Alliance des femmes romaines. Peu avant d’arriver à Naples, Hoda décide d’ôter son voile, et Céza l’imite. Elles participeront au Congrès le visage nu.

Sur le chemin du retour, en 1923, au large d’Alexandrie, Hoda Charaoui remet son voile. Soudain, elle l’enlève d’un geste brusque. Elle ne trichera plus, et poursuivra sa lutte à visage découvert. Céza Nabaraoui suit son exemple.
Fille de Iqbal, esclave, et de Muhammad Sultan, président de la Chambre des députés, Nur al-Huda Sultan nait le 23 juin 1879 à Minya en Haute Egypte (245 km au sud du Caire). Elle passe sa jeunesse dans la maison familiale, au sein d’un harem géré par sa mère et la coépouse de cette dernière. Son père meurt lorsqu’elle n’a que cinq ans, et Huda et son petit frère Umar se voient attribuer un tuteur : Ali Sharawi, un cousin germain et homme politique.
Alors qu’elle a douze ans, Huda est fiancée contre son gré à Ali Sharawi. Elle refuse dans un premier temps, (son cousin – un homme plus vieux qu’elle, marié et qui a déjà des filles plus âgées qu’elle) Mais ce mariage est la seule solution pour ne pas perdre l’héritage de son père et, accusée de vouloir déshonorer la mémoire de son père et de faire du tort à sa mère, Huda cède à condition que son mariage soit monogame et Ali se sépare de sa première épouse pour épouser Huda, alors âgée de treize ans. Peu de temps après, grâce à son contrat de mariage, Huda Sharawi parvient à se séparer de son mari et à gagner un peu d’autonomie mais son frère lui fait savoir qu’il refuse de se marier tant qu’elle ne se marie pas, et Huda doit à nouveau céder au chantage. A 21 ans, elle se remarie avec Ali Sharawi et démarre une nouvelle vie d’épouse et de mère de famille, élevant leurs deux enfants.
Après la Première Guerre mondiale, Ali participe à la création du parti nationaliste Wafd qui lutte pour l’indépendance de l’Égypte. Huda Sharawi se joint à sa cause, et organise elle-même des manifestations nationalistes. En 1920, elle crée et préside le Comité central du Wafd. En 1923, après la mort de son mari, Huda fonde l’Union féministe égyptienne (UFE), qui défend les droits des femmes et en particulier l’accès à l’éducation, à l’Université et à la fonction publique. Ses combats: égalité des sexes, mariage précoce, polygamie. La même année, alors qu’elle revient d’un congrès international à Rome, elle décide de ne pas remettre son voile.

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Une pionnière

Paradoxe de l’époque, Houda a appris le Coran par cœur mais ne maîtrisait pas parfaitement la langue arabe. Elle a donc fait appel à un secrétaire pour rédiger ses mémoires.

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