C'est libre que je suis meilleur

Fleur blanche / Badinage / Agonie / Aucune honte à aimer

Poser un baiser, les paupières baissées, sur le dos de la main d'une femme, c'est déjà écrire avec le rêve pour encrier .

Fleur blanche

Le premier jour,
la première fois
Elle était fleur blanche de champs
caressée par la poussière
dans cette rue quelconque.
J’ai laissé mon regard suivre
sa démarche,
du vertige, insouciante
et le soir, avant de dormir
j’écrivais son prénom
comme une chanson.
Depuis,
chaque jour,
je vais marcher
autour des murs
qui protégeaient son jardin.
Entre le parfum et le silence,
mon cœur,
comme un enfant
devant des friandises,
respirait l’envie
qu’elle savait semer
autour d’elle.
En écoutant le temps et la nuit,
c’était le bruit de ses pas qui,
métronome inflexible, rythmait,
pour elle, ma respiration.
Des nuits durant,
nous avons appris,
entre les baisers et les mots,
à dessiner le rêve qui convenait
à la soif que nous avions,
de vivre éternellement,
l’un pour l’autre.

Aujourd’hui, le jardinier se baisse,
tend le doigt vers l’épine et se blesse,
suce le sang pour effacer la douleur,
ferme les yeux, feuillette sa mémoire.
La fleur fragile du passé était plus fine
son parfum plus subtil et, son rire,
bruit d’eau fraîche de source vierge.
Le soleil, au creux de son oreille,
lui murmura « reprends-toi et,
de chaque beauté, rappelle-toi,
que dans la lumière qu’elle dégage,
il y a des éclairs qui brûlent
des mensonges qui trompent
et des mots-éclaboussures ».
Le jardinier se leva,
caressa du regard,
la fleur impassible
et sans un mot, se retourna
il avait la fleur et son parfum.
que lui importe l’épine sournoise
sous les pétales brillantes,
si chaque matin, elle est là
pour donner à ses jours,
les couleurs du printemps ?

 

Geneviève Guevara En effet, qu’importe l’épine….
Belle et lumineuse journée à toi.
Et merci pour ce très beau poème.

Fadela Bentahar Ça fait dix minutes que je reste figé devant cette belle image (pas lu encore)elle me ramène à l’année 59 , presque fin de bonheur, début des  » malheurs »…
P.D. J ai ouvert facebook et en face cette belle image
Merci Nourr Eddine…

Il est beau mon pays

Qu’il est beau mon pays
Dans son relief et ses paysages
dans ses plages et ses dunes
dans son architecture et sa cuisine
Dans le regard des yeux berbères
et le nacre des épidermes de Fes
dans les crinières noires
et le henné chatoyant

Dans ses moussems et ses souks
dans ses prés et ses chevaux,
Dans le silence des chats
ou le chants de ses oiseaux,
dans la fraîcheur de ses ruisseaux
ou le calme de ses forets
Dans le sourire des mères
et le sage regard du grand père
dans le tumulte de ses rues
ou le bruits de ses enfants,
Dans l’aumône discrète
et le salut bienveillant.

Dans l’intelligence des femmes
et le courage de ses cavaliers,
Il est beau dans le rouge cerise
de la Sefrou majestueuse
Ou le village accroché au Rif
entre Taza ou Chefchaouen.
L’anecdote ocre de Marrakech
ou la sardine frétillante de Safi
Dans le bracelet d’argent d’Inezgane
Ou l’huile vierge de Ouazzane
Sur les cascades d’Ouzoud
ou les neiges du Toubkal…
Il est beau, mon pays !
De Tanger à Zagora
Comme un tapis arc en ciel
comme une parure de mariée
comme un collier de perles multicolore….

Aucune honte à aimer

Ses baiser, une douceur.
Ses regards, des caresses
et sa présence, un bien être.
L’aimer, reste insuffisant quand
un peu d’elle suffit pour oublier
les écorchures de son absence.
Elle ne marche pas, elle glisse
sur le silence de mes solitudes
et quand elle arrive ou s’en va
je ne retiens que le mouvement
des feuilles qu’elle soulève
comme une discrète brise
qui fait frissonner le sous bois.
En elle, je retrouve une part
de ces femmes qui, un instant,
ont entraîné, dans leur sillage,
ce qui me reste de masculin.
Elle aime, à chaque fois,
que dans ma main, sa cheville
vienne chercher ma tendresse.
Je suis pour elle, le souffle qui,
sur son genou, vient décrire
ce qu’elle a de plus féminin.
Elle aime en moi ce qui manque
à l’enfance qu’elle n’a pas vue passer.
De l’enfant gâtée, j’ai fais une femme
qui sait ce que l’amour sait sublimer
quand les doigts qui s’entremêlent
deviennent chaleur et feu brûlant.
Sans elle, ma vie n’a aucun sens
et je crains pour elle, sans moi,
la douleur qui éteindra le regard
qui sait, si bien, lui dire combien,
avec rien, elle pouvait être belle.

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“Nous ne vivons que pour découvrir la beauté.

Tout le reste n’est qu’attente.”

Gibran Khalil Gibran

La douce joie des présences que mes mots amusent, sont, pour moi, une belle récompense.

Raffinement

Badinage

Est-ce parce que j’ai aimé
que la nature m’enchante
ou est-ce les arbres et les fleurs
qui ont fait de mon cœur
un jardin ouvert aux regards
beaux et intelligents ?
Ai-je, toujours, été ainsi,
sensible au mot subtil
qui donne au sourire
des couleurs éclatantes ?
Où ai-je appris ces mélodies
qui se déclenchent, souvent
quand une démarche interrompt,
le silence des lectures, grâce
au vertige qu’elle suggère ?
Avons-nous, tous, ce besoin
d’éviter les odeurs pour aller
respirer le parfum qui annonce
les ébats nocturnes à venir ?
Il y a, je le sais, des âmes,
qui s’échinent, les premières
à, toujours, vouloir se servir.
Je prends, souvent, le temps
de penser aux lèvres que
la faim ou la soif martyrise.
Les miettes qui tombent
des cœurs, enfin, heureux
suffisent pour que, la nuit,
le sommeil devienne docile.
La douce joie des présences
que mes mots amusent, sont,
pour moi, une belle récompense.

Là où l’herbe est plus verte

Pascual de Cabo

Ah, le Maroc !

Agonie

Il comprit q’une flamme s’est éteinte en lui, non à cause du vent ou du manque d’oxygène, elle est morte, étouffée par son propre souffle, celui qui, depuis toujours, justifiait la confiance qu’il faisait aux autres. Il suffit parfois de le vouloir pour qu’un mensonge devienne prétexte, pour que le masque tombe et découvre le théâtre qui se tenait derrière les égoïsmes. L’amour s’est déshabillé sans pudeur pour devenir un jeu pour tromper. Certaines vérités font peur et pour ceux qui n’ont pas l’habitude de sa fraîcheur, rien ne vaut le faire semblant pour en diminuer l’intensité. Sont-ils intelligents ceux qui font trop d’efforts pour avoir ce qu’ils peuvent avoir gratuitement ?
Il y a des âmes, difficile à croire, qui préfèrent la joie dans le regard, au dessus de la main qui reçoit que le minuscule plaisir du geste qui s’exécute comme une faveur. Comme il y a des cœurs qui tremblent, ainsi sont-il, plus pour la douleur de l’autre que de celle de leur propre déchirure.
L’esprit grandit moins vite quand la vie se dilue dans les ambiances empruntées.

Fatiha Mehdi on a dû t’écrire souvent. C’est beau, c’est magnifique et c’est vrai. Mais moi, je voudrais te dire. Soyons reconnaissants. Aux personnes qui nous donnent du bonheur. Elles sont les charmants jardiniers par qui nos âme sont fleuris
Merci!!!!!

Mots sacrifiés

J’ai peur de toucher aux mots
par crainte de leur faire dire
ce que les autres ne peuvent pas comprendre.
Ceux que j’alignais, hier, me sont revenus
comme des blessés de guerre abandonnés.
mots doux comme des caresses nocturnes,
mots tendres comme des sourires d’enfants
mots frais comme des murmures de ruisseaux
mots vrais, rayons de soleil sans obstacle…
Ils sont là, devant moi, non ou mal lus
froissés jusqu’au cœur de leur sincérité.
Quand je pense qu’ils m’ont servi,
chez l’un, pour panser des blessures,
chez l’autre, pour inventer des rêves.
Je les regarde et je me rends compte
que des années durant, ma voix inaudible
ne servait qu’à meubler l’ennui des présences
qui ne retenaient que ce qu’elles voulaient entendre.
Maintenant je comprends mieux leurs sourires
quand le mot aimer me revient blême
comme un animal qu’on a vidé de son sang

Gibran Khalil Gibran

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