C'est libre que je suis meilleur

Le relatif / Retrouvailles / Indispensable /

Citation Kandinsky
Le relatif
Moins il y a de témoins et plus le bonheur est pur. Le bruit, les bavardages, les yeux qui essaient de déchiffrer le comment et le pourquoi, les faux sourires de la bienveillance… En cherchant à comprendre, on vous empêche de profiter de la joie pour laquelle vous avez transpiré. Certains parlent de jalousie ou que l’on vous envie et qu’on voudrait avoir la même chance mais au fond, c’est parce qu’ils n’ont pas compris que:
  • – cela dépend du premier regard, de la pensée (souvent plurielles) qui vous a poussé à décider de choisir l’être qui va vous accompagner. On est, tous, plus ou moins, tentés d’opter pour le maximum de « plus » chez notre partenaire: le plus beau ou la plus belle, la plus intelligente ou le moins idiot, le plus riche ou la plus bourgeoise etc… Alors que le meilleur est déjà inscrit dans le rêve et le subconscient. Sans nous rendre compte, nous en avons établi la forme et le fond. Il suffisait d’attendre pour le trouver et c’est généralement le « coup de foudre » !
  • – Les analystes du dimanche me diront que c’est beaucoup plus compliqué et que bien des facteurs, des paramètres, des critères ou des options rendent ce choix inextricable, voir impossible. Peut être mais pourquoi se mettre à exiger quand le partenaire « idéal » a le droit d’avoir les mêmes ou pires exigences ? Ne nous condamnons nous pas, nous mêmes, à devenir d’éternels insatisfaits ? N’est ce pas que c’est notre folie de nous croire singulièrement supérieur qui nous enfoncé dans l’individualisme et l’arrogance ?
  • – A vrai dire, on croit, très souvent, pouvoir donner de la valeur au bonheur en étant plus riche, plus beau, plus intelligent alors que les choses simples procurent plus de joie que tout le reste.
Il mettra son costume 3 pièces, ses chaussures italiennes, sa Rolex, montera sa Lamborghini et roulera au vent avec sa chevelure gominée pour aller prendre sa dulcinée richement parée, dîneront aux chandelles et iront s’ébattre entre des draps de satin, dans la suite royale du plus grand palace et pourtant, ils ne sauront jamais comment des mains calleuses, ayant travaillé la terre de l’aube au crépuscule, deviennent si tendres et expertes pour rassurer le corps de la femme qui sent la fumée et le beurre rance en préparant pour son homme et leurs enfants, le plat préféré ou le bouillon chaud et réchauffant, toute la journée. Ils ne comprendront jamais que la valeur d’un sou économisé en se privant est une manière de savoir lui éviter de travailler plus car…
  • – pour finir, le bonheur n’a pas de mode d’utilisation mais son seul secret de fabrication est dans la joie et le bonheur que chacun est capable de procurer à l’autre. Il n’est ni matériel, ni apparence, il est pensée et altruisme, empathie et abnégation, il est respect et considération et, qu’importe la coupe quand le vin s’est merveilleusement bonifié avec le temps !

Indispensable

Jusqu’à la dernière goutte,
la dernière larme ou
le dernier souffle,
elle sera la planche de salut
pour le bonheur fabriqué
à la lisière des rêves d’enfants,
juste avant de devenir adultes.
Chaque baiser volé au temps,
chaque regard posé sur elle,
chaque étreinte consommée,
est un grain dans le sablier,
une nouvelle perle au collier,
un nouveau regard sur la vie.
Elle ne m’aime plus, elle vit
dansant entre les volutes
les évanescences, les rêves
et les mots, doucement, créés
pour la fragilité des lèvres
offertes au plaisir des baisers.
Assise ou couchée, elle respire
la beauté des heureuses élues,
celles qui ont fait le choix
de croire, de vivre sans hésiter
et si parfois, le regard clair
devient doute ou question,
le cœur vient éclairer pour elle
ce qui, en moi, n’a pas su
lui décrire, en couleurs,
l’innocence de l’intention.
Qui, de nous deux, ou ensemble,
est responsable de l’autre
quand elle ignore comment
pourra-t-elle vivre sans moi
et moi, comment être sans elle ?

Retrouvailles

La joie du retour
quand il aura son sourire,
le regard qu’elle jette
dès que sa démarche
remplit le hall, valise lourde
de souvenirs inutiles
que le voyage a créés pour elle.
Quand elle tendra les lèvres
pour saluer le plaisir qu’elle a
à retrouver le bonheur
suspendu pour un temps,
comme un devoir, une occasion.
Elle cherche de son beau regard
la silhouette chère et familière,
le cœur trépignant, le cil hésitant
Et, soudain, au milieu des gens
le visage qui sait lire en elle
vient lui raconter ce qu’elle a
manqué, perdu ou sacrifié
le temps d’un voyage, pourtant,
voulu, attendu et vécu.
L’envie de courir et se jeter
dans les bras qu’elle avait quittés,
comme pour reprendre le cours
d’une vie qu’elle n’a pas oubliée
mais la foule ignorante
des passions dévorantes
lui impose un frein de pudeur
qui rend coupable le bonheur
de laisser danser ses sentiments.
Elle tremble à l’intérieur, l’âme
comme une feuille morte
un soir d’automne, se retient
et ce n’est que le contact
d’une main qui sait, en elle,
trouver la parcelle de son corps
où se niche le plaisir d’être elle,
dort et ne se réveille qu’à l’instant
où elle reconnait la voix
habilitée à lui dire « je t’aime ».
Elle aime et déteste, à la fois,
tant la profondeur de sa maîtrise
que la discrétion de son amour
et, ce n’est que plus tard, seuls
qu’ils laissent s’exprimer
la fulgurante joie, brûlante
des mains qui se retrouvent,
des corps qui s’extasient,
des âmes qui s’impatientent,
quand dans le doux silence
des étreintes oubliées,
ils tentent de recoudre
les blessures que la distance
a infligées à leur impatience.
« Tu m’as manquée » inutile
comme l’évidente lumière
d’un soleil qui se lève, le matin…
« Tu m’as manqué », un rien
dans la torture du vide laissé
chaque soir, sur l’oreiller…
Une queue coupée de lézard
qui, sur le rocher, régénère,
une graine de pissenlit
qui se fraie un chemin
vers le ciel et la lumière,
une nuit qui se transforme,
à l’aube, en radieuse journée,
leur amour, fleuve imperturbable
reprend sa fougue et son lit.
elle retrouve les yeux qui,
en elle, ont su dénicher la beauté,
il reprend le contrôle d’un cœur
qui refusait de l’écouter
dès qu’ils violent, ensemble,
Le seuil de leur intimité !

Quand on n'a que l'amour BREL

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