C'est libre que je suis meilleur

Un peu d’art / Ah le Maroc / L’illusion perdue / If I Die / Aimer sans effort / De l’Amour, encore / De l’amour toujours / Écrire /

Le geste écolo

Un peu d’art

L’art pour l’art est une trahison quand il n’entraîne pas notre conscience loin du mépris des douleurs humaines. Un artiste israélien, à l’aide de photos, a animé des toiles où figurent des ombres qui errent, ces immigrants qui ont perdu leurs racines et se sont retrouvés sans destin. Pour l’autre, ce sont des pierres classées dans un ordre tel, que l’on peut construire un édifice sans ciment, ni mortier et, que l’on peut déconstruire et reconstruire ailleurs. Comme un écho en nous qui éveille la recherche d’un toit. Il faut croire que l’art remplit une fonction. C’est d’abord une marque laissée à l’Histoire, des empreintes de son existence. Un peu comme pour nous pousser à faire pause. Il nous procure, le temps d’un regard, ce que nous n’arriverons jamais à avoir. N’est-ce pas cela qui explique que les gens visitent et visiteront des musées, des expositions. Le point commun à toutes les œuvres d’art est cette conviction que l’artiste pour se « démesurer » par rapport à la foule, a choisi la liberté, celle de pouvoir donner libre court à ses profondes aspirations. Depuis l’aube de l’humanité, l’art est une rupture dans l’habitude et la tradition, il dérange ce confort mesquin et individuel et le transforme en besoin de se revoir autrement. Les sociétés où l’art est absent dans sa totale plénitude est vouée à l’esclavage car, comme l’eau qui pourrit dans un étang immobile ou s’éclaircit avec le cours ruisseau qui devient rivière puis fleuve avant de se jeter dans cet océan qu’est l’humanité, l’art n’est que mouvement pour ne pas dire révolution.
Photo X
  • D’où me viennent les mots qui s’alignent pour bien me décrire une joie immense ou une tristesse profonde ?
  • Pourquoi faut-il constater une blessure pour que l’esprit découvre qu ‘il peut la décrire ?
  • Algèbre de l’acte de réinventer la vie ou ultime recours pour refuser de descendre bas ?

Qu’importe…!

Pensée

If I Die

Un minuscule grain de sable dans une immensité de dunes, une voix inaudible à l’échelle d’un pays. Presque rien dans ce tumulte de comportements divers et variés. De l’égocentrisme qui piétine les confiances aux ambitions démesurées qui balaient tout sur leur passage. Les uns, naïfs et crédules font confiance sans tenir compte du côté obscure des individus, les autres, ayant compris que le bien ou le mal dépendent de quel côté, on se trouve et l’immoralité qui devient un atout pour profiter du retard quand on hésite par crainte du scrupule.
Parfois, j’ai mal à ma nature qui refuse de tenir compte de la tentation perfide qui consiste à ne penser qu’à soi. Je n’ai jamais cru à cette manière de penser et qui semble me faire croire que je peux vivre sans les autres. Un acteur, seul sur une scène sans spectateurs, arrivera-t-il à se convaincre que dans son rôle, il est le meilleur.
« Prend ma vie, prend mon âme, prend ma liberté » supplie Victor Hugo quand l’amour vient comme l’ultime délivrance mais qu’est-ce l’amour quand il n’existe que dans la tête s’il n’est pas altruisme et partage ? Je détesterai mon fruit favori si je sais qu’il procure du plaisir à l’autre, j’ai plus de joie à offrir qu’à recevoir. Si cela relève de la crédulité des esprits simples, alors, je dois souffrir d’un handicap majeur qui me rend impropre à cette existence.
Que restera-t-il quand le souffle s’arrête et ne reste que la froideur d’une rigidité cadavérique ? Des mots, des expressions que d’autres s’approprieront quand mon souvenir s’estompera. On vous dira que j’aimais cesser de respirer devant le travail fabriqué avec de la sueur et des nuits blanches mais qu’est-ce la beauté quand elle est, parfois ignorée, parfois mal regardée ? Que veut dire mon savoir être réceptif au beau quand il ne rapporte pas un denier ?
Le matérialisme nourrit cet amour de soi qui a fait de Narcisse un demi dieu et certains s’arrachent difficilement au reflet du miroir déformant car on aime à croire que l’on est ce qu’on rêve d’être. Ne penser qu’à soi, dira-t-on est normal mais c’est une maladie que de croire que tous les regards ne doivent converger qu’à notre misérable personne. C’est grâce aux autres que nous existons, que nous devenons forts et penser le contraire, c’est faire offense au créateur de cette immensité dans laquelle, finalement, nous ne sommes qu’un grain de sable !

La perfection c'est le détail mais le détail n'est pas la perfection ! *

De l’amour, encore…

Amour, comme délice, deviennent féminins quand ils sont plusieurs. La magie de la langue ou l’algèbre des consciences qui savent donner aux choses une valeur. Comme l’amour impossible, les amours tumultueuses deviennent tracas et soucis qu’il est vital d’oublier. On n’aime pas pour souffrir mais pour se remettre en question et tester notre vitalité à faire passer l’autre avant nous mêmes. La meilleure manière d’aimer est d’utiliser le regard de l’autre pour juger de sa capacité à transcender l’ego et étouffer les égoïsmes. On n’aime pas pour combler un vide ou se distraire de la monotonie de son quotidien, on aime pour grandir et s’épanouir, d’abord dans le regard de l’autre, ensuite, l’habitude aidant, on devient aussi, grand pour les autres. Schiller dira que « l’amour sublime les âmes » au lieu de les réduire à voler au ras des pâquerettes. On ne décide pas d’aimer comme on décide de prendre une douche, on aime sans le savoir et quand l’amour vous submerge, le bonheur devient une tradition délicieuse. On ne lutte pas pour aimer, on se laisse emporter par la griserie qui nous change du quotidien dans lequel nous végétions avant d’aimer. Entre aimer et le reste, la différence est plus à l’intérieur que dans le sourire béat de celui qui aime sans rien en retour.
« D’entre les doigts qui s’entremêlent de deux êtres qui s’aiment, jaillira la lumière du paradis », disait ma mère et cela veut tout dire, car au paradis il n’y de méchant et hostile que l’ivresse du bonheur !
Quand parfois, on me dit ne pas savoir aimer, j’ai honte de leur dire que c’est faux. Quand on ne veut pas aimer c’est parce que l’amour de soi est le plus fort.

De l’Amour, toujours…

De l’Amour, je ne connais que
les frissons du premier baiser,
la douleur qui accompagne
l’attente de la prochaine rencontre
ou celle qui se réveille quand
le chant du rossignol annonce,
comme dans une plainte lugubre,
l’arrivée brutale de l’aube qui sépare
les corps qui se confondent
dans les longues étreintes,
toute une nuit pour se dire
« je t’aime et je n’aimerai que toi »
C’est de lui que me vient ce qui,
dans une respiration, a un gout
si fort que la journée s’éclaire
et que les rêves peuplent mes nuits.
Rêve d’enfant qui n’a pas souffert
mère présente et disponible
pour que reste, mon regard brillant
et mes éclat de rire, à l’infini.
Rêve de jeune, écoutant le cœur
qui me raconte les aventures,
les joies et les chagrins à venir,
Rêve d’homme comblé de vie
quand dans son calepin tremble,,
sur toutes les pages, un prénom
et pour lequel il a appris à danser.
Il est ainsi, l’amour quand le silence
remplace les mots pour que s’écoute
le fracas des rivières qu’il invente
à l’ombre des cils qui protègent
la fraîcheur de l’iris intelligent !
C’est encore lui, qui suggère
au pas de se hâter pour courir
et rattraper le temps perdu.
Secondes précieuses et meurtrières
loin des doigts qui tracent et dessinent
dans les replis de ma peau, des vertiges,
de brefs emportements imaginés
entre le sein insolent et le sourire
qui vient sublimer l’instant, avant,
avant de devenir: tsunami ravageur
violent volcan, ou doux murmure
sous la fougère, du ruisseau impatient !
D’une tempête de sable au lac tranquille,
de la fleur qui balance à l’insecte
qui s’essaie, à la danse nuptiale,
De l’œil qui s’écarquille, perdu
dans le spectacle d’une courbe
qui flirte avec la grâce et la volupté
au rythme d’une démarche qui dérange
les bruits des rues qui s’habituent
aux prières inutiles et vaines,
l’amour, sur mes paupières vaincues,
vient tambouriner l’hymne des amants
qui ne sauront jamais dormir seuls.
Le ruisseau ardent de la vie. Comme c’est beau de lire la fraicheur et la pureté, îlot d’énergie juvénile au milieu de ce monde vieilli, frelaté et désabusé !
Magnifique ! Merci pour le sens des mots pour lequel tu donnes tout leurs sens à qui les comprends. Merci
Comme C’est beau ! Des mots qui touchent qui sonnent et qui résonnent !

Ah, le Maroc !

Quand il est égrené comme un chapelet de prières, quand il est imaginé par une âme experte du beau et quand il est humé comme une senteur orientale.. C’est le rêve tissé sur le travail d’un artisan qui raconte tout en martelant le cuivre ou le cuir. Il raconte le bien être d’un passé qui se continue, qui se prolonge et se déguste au présent.
Rabat, la capitale mais également de la femme élégante qui joue des mains ornées d’arabesque au henné, la ville s’habille au couleurs du siècle avec des caftans aux mille lumières, d’un autre temps, d’une autre époque et pourtant, indétrônable car inimitable. Elle est belle, elle est en avance sur le reste du pays. Le phare qui indique au citoyen le chemin vers lequel se dirigent les amoureux des belles choses. Le baromètre de la vie culturelle marocaine et, même si la ville blanche lui dispute parfois, la modernité qui s’étale sur sa corniche bruyante, elle reste belle aux yeux de ceux qui, de l’intérieur, viennent s’informer au ministère sur leur avenir.
Rabat, c’est « ma » ville, celle du lycéen perdu dans ses rêves et ses désirs et si, quand je la quitte, c’est un peu comme une déchirure, j’y reviens et je m’y retrouve comme avant de partir. Elle colle à la peau comme une femme jalouse, possessive mais généreuse. Elle grandit, s’embellit et s’élève et chaque siècle ajoute à sa grandeur un peu d’éclat, un peu d’élégance et un peu de prestige.
Rabat, c’est le Maroc officiel, celui des cachets qui légalisent une page mais c’est surtout, cette torpeur insaisissable qui vous emmène du Bou Regreg à l’océan sans quitter la chaleur des gens qui font son univers.
La magie de mon pays tient à cette sublime orchestration des atmosphères au point qu’à Rabat, Marrakech vous manque quand Fes vous attire. De Oujda à Agadir et des plages blanches du Sahara, aux palmiers de Skoura, le pays vous enrobe et vous emporte vers des univers , si variés que vous vous demandez pourquoi le pays est-il encore à se battre pour être encore meilleur !

Côté jardin

L’illusion perdue

je l’ai vu, comme un feu de paille,
s’embraser vite et mourir sans prévenir.
il a suffi d’un mot, d’une expression
pour que le voile se lève et découvre,
ce qui, comme un roman, se lisait
avec l’espoir de devenir réel.
J’ai tourné le dos au rêve difficile
pour tenter de rattraper ma vie,
délaissée pour un beau regard.
Le silence de ma solitude écartée
pour écouter les mots tomber
dans l’escarcelle du bonheur.
Bonheur impossible ou repeint
aux couleurs ternes du rêve fragile.
Elle est passée, avec une rare élégance,
que je me demande pourquoi je ne vois
dans son sillage qu’une illusion perdue.
Pourtant, j’ai voulu croire à ce soleil
qui, nuit et jour, illumina mon regard.
Je la savais belle, je la devinais douce
les blessures les plus meurtrières
n’ont pas besoin de profondeur,
un mot suffit pour embraser le cœur
un autre peut, sans pitié, le plonger
dans le vertige de l’insulte ignoble
qui vous frappe, en silence, par derrière.
Le lendemain du triste éclat meurtrier,
le réveil est une belle meurtrissure,
lancinante comme une blessure
si présente que vous n’arrivez pas
à croire que le piège de l’amour
est un mirage qui met du temps
pour que la dune traître et immobile
devienne un oasis qui s’estompe
à la mort du jour et du soleil.
Elle sont, ainsi, les amours stériles,
maladroites, espiègles ou versatiles,
un miroir sans tain, derrière lequel
l’illusion stoïque et impitoyable
se plait à vous voir, crédule proie,
se torturer, au sang, pour comprendre.
Il n’y a pas d’amour derrière le front
qui se plait à transformer le verbe
en long réquisitoire impitoyable.
Il n’y a aucun amour quand le doute
se cache pour mieux vous surprendre
et il n’y aura jamais d’amour, quand,
sans scrupules, on vous condamne
à devenir coupable pour le plaisir
d’avoir raison d’aimer sans s’engager.
« Le temps qui a ridé mon front,
saura faner vos roses », dira Voltaire
quand la femme qui passe, sûre et belle
oublie que la beauté s’étiole quand
il n’y aucun regard derrière elle !

Les blessures les plus douloureuses n'ont pas de profondeur !

Aimer sans effort

Je sais l’effort qu’il me faudra faire
je sais aussi, combien le silence
est un remède obscure, au doute
qui annihile le courage d’être,
de se surpasser et oser devenir
ce qu’on n’a jamais pensé être.
L’amour est beau, l’amour est grand
pour le voir, il faut s’élever très haut
au dessus de soi, au dessus des autres.
Il ne se contente pas de murmures
ni de rires étouffés par la convenance,
comme une lumière jaillissante
il éblouit par sa propre clarté.
Quand on a eu la chance de le boire
l’ivresse qu’il procure est voluptueuse.
Si tu ne sais plus aimer, ferme les yeux
écoute cette voix minuscule et interne
elle te racontera la misère des cœurs
qui se ferment au bonheur par crainte
de ne pas savoir être à la hauteur.
L’amour arrive comme une tempête
il prend, en nous, tout ce qu’il trouve
il devient l’habile l’artisan du rêve
qui, pour nous, était impossible !

L’Art photographique

Un peu de nature

Écrire

Il est un bien énorme dans le fait que quelqu’un vienne nous rappeler qu’il faut garder les pieds sur terre. Ce que je pensais comme étant des épanchements spontanés de ma conscience, n’étaient en fait, que de futiles divagations d’un esprit en mal de reconnaissance. pourtant, je le dis et je le répète, j’ai du plaisir à décrire tous les soubresauts qui agite mon âme au devant de l’univers dans lequel je vis. je ne me fais aucun plan à suivre et dès le premier mot au dernier, ce n’est, ni un texte prémédité, ni un article calculé comme commandité par une présence extraterrestre. J’écris, simplement guidé, parfois par la joie d’être, parfois par la tristesse d’une situation vécue ou observée.
Quand on traite mes publications avec des qualificatifs de basse facture, j’ai un peu honte devant ceux qui les ont trouvés valables. Le respect est une denrée indispensable dans le monde des esprits qui savent déchiffrer et lire entre les lignes. La critique est pour moi, un facteur d’émulation incomparable. Elle m’aide à orienter l’effort pour que le texte devienne correcte. Elle est même indispensable pour que je ne tombe pas dans la suffisance préjudiciable, tant pour le fond et la forme que pour l’évolution et l’épanouissement de mon art. Ce qui me peine et me dérange, c’est le reproche déplacé, dicté plus pour nuire au dialogue que j’entretiens avec les autres et ma conscience, que pour mettre le doigt sur des lacunes ou des insuffisances.
J’écris comme je pense et je me refuse de mettre un quelconque bémol à ma soif de dire les choses et les êtres. La seule manière de m’éblouir serait celle d’une plume plus parfaite que le discours de la raison. En attendant, je continuerai à croire que si mes écrits dérangent et déstabilisent, je ne suis responsable que de ce que j’écris et non de ce qu’on est capable de comprendre !
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