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La ou les religions

la religion, ce n’est pas « croire en Dieu » puisqu’il y a des religions sans Dieu. Il faut, toujours, prendre grand soin de ne pas confondre religion et fanatisme, superstition et fondamentalisme.

Rapport de l’homme à l’ordre du divin ou d’une réalité supérieure, tendant à se concrétiser sous la forme de systèmes de dogmes ou de croyances, de pratiques rituelles et morales

Le mot religion, chez les anciens ne signifiait pas ce qu’il signifie aujourd’hui; sous ce mot, on entend un corps de dogmes, une doctrine sur Dieu, un symbole de foi sur les mystères qui sont en nous et autour de nous; ce même mot, chez les anciens, signifiait rites, cérémonies, actes de culte extérieur. La doctrine était peu de chose; c’étaient les pratiques qui étaient l’important; c’étaient elles qui étaient obligatoires et qui liaient l’homme.
Si l’on admet que les rapports avec le sacré constituent l’essentiel de la religion, la distance apparaît avec la philosophie. Mais il reste à s’entendre sur la notion du sacré; si l’on admet que le sacré inspire le respect et la crainte, une autre distance s’éclaire, avec la magie qui suppose audace et contrainte. On n’hésite point à reconnaître la religion dans le christianisme ou l’islamisme; on discute la part de religion que contiennent les grandes conceptions orientales de la vie et de la mort, les représentations et les pratiques des « primitifs »…

Intégrisme religieux

  • Religion domestique. Dans l’Antiquité ou chez les peuples dits « primitifs » Culte rendant hommage au(x) dieu(x) d’une famille, d’un foyer.
  • Religion naturelle. Par opposition à religion positive et à religion révélée (Ensemble des connaissances relatives à Dieu, à ses attributs, aux principes de l’action morale, obtenues par les seules lumières de la raison et de la conscience, indépendamment de toute révélation).
  • Religion patriarcale. Religion qui repose sur une révélation.
  • Religion universelle. Par opposition à religion nationale, religion particulière, religion d’un peuple] Religion à vocation œcuménique, c’est-à-dire qui n’est pas destinée à un groupe social déterminé, mais s’adresse à tous les hommes, de tous les pays et de tous les temps.
  • Religion d’État ou religion de l’État: Religion déclarée comme la religion officielle d’un état et qui exclut les autres religions ou ne fait que les tolérer. La religion catholique, apostolique et romaine est la religion de l’État. Le plus mauvais état social, à ce point de vue, c’est l’état théocratique, comme l’islamisme et l’ancien état pontifical, où le dogme règne directement d’une manière absolue. Les pays à religion d’état exclusive comme l’Espagne ne valent pas beaucoup mieux. Les pays reconnaissant une religion de la majorité ont aussi de graves inconvénients
G Bretegnier

L’étymologie est ici particulièrement instructive. Le mot « religio » serait dérivé de « religare » qui signifie « relier » et peut-être aussi de « relegere » qui veut dire à la fois « respecter » et « recueillir ». Or la religion, c’est à la fois ce qui relie les hommes à une puissance qui les dépasse, tout en les reliant entre eux. Mais c’est aussi un retour méditatif sur soi-même (« recueillement ») propice au respect, non seulement d’un Dieu, mais aussi éventuellement, de l’Humanité. Il est important de noter qu’il existe des religions sans Dieu (culte des ancêtres, bouddhisme, animisme)

Une question cruciale qui se pose plus que jamais à propos de la religion (et du retour qu’elle est supposée connaître en ce moment) est celle de savoir quelles raisons elle peut invoquer en faveur de ce qu’elle affirme. Pour un esprit rationnel, la croyance semble obéir à un principe « éthique » fondamental, qui énonce que la seule raison qu’il puisse y avoir de croire une proposition est la vérité au moins probable de ce qu’elle affirme. Or une des objections les plus régulièrement formulées contre la croyance religieuse est qu’elle est par nature incapable de satisfaire une exigence de cette sorte et ne peut être justifiée que par des raisons (mauvaises) qui n’ont à peu près rien à voir avec la question de savoir si elle est vraie ou non. C’est ce qu’affirment notamment des critiques de la religion aussi différents que Nietzsche, Freud et Bertrand Russell. Mais certains de ses défenseurs maintiennent bel et bien qu’elle est, elle aussi, parfaitement capable de respecter l’exigence en question, alors que d’autres considèrent qu’elle ne peut pas ne pas reposer, pour une part essentielle, sur l’émotion et la passion, plutôt que sur la raison.

CROYANCES & RELIGION

Chez les Incas des hauts plateaux Andins, un mythe raconte qu’à l’origine de toute chose il y a le Dieu Viracocha. C’est lui qui fit apparaître le Soleil, créa le ciel et la Terre ; et il les peupla ensuite de toutes les créatures : astres, montagnes, sources, arbres, animaux. Il donna vie aux humains, en créant des couples qui devinrent les ancêtres de chaque tribu des Andes.

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Religion du pouvoir

La forme particulière que revêt pour un individu ou une collectivité cette relation de l’homme au divin ou à une réalité supérieure. Ensemble des croyances relatives à un ordre surnaturel ou supra-naturel, des règles de vie, éventuellement des pratiques rituelles, propre à une communauté ainsi déterminée et constituant une institution sociale plus ou moins fortement organisée. On est contraint à la foi. Croire de force, tel est le résultat. Mais avoir foi ne suffit pas pour être tranquille. La foi a on ne sait quel bizarre besoin de forme. De là les religions. Rien n’est accablant comme une croyance sans contour (Victor Hugo, « Les travailleurs de la mer »)

ou le pouvoir de la religion

C’est en tant que religion, que la doctrine communiste exalte et alimente les ferveurs des jeunes gens d’aujourd’hui. Leur action même implique une croyance; et s’ils transfèrent leur idéal du ciel sur la terre, ainsi que je fais avec eux, ce n’en est pas moins au nom d’un idéal qu’ils luttent et, au besoin, se sacrifient. (André Gide,Journal)

Il n’existe aucune définition apodictique de la religion. Et aucune religion n’est à considérer comme existant seule, ni à supposer connue en dehors de ses métamorphoses dans l’histoire, la société, la culture, et sans la diversité constitutive de son expérience, de son langage et de sa transmission. Les rapports entre théologie et religion se trouvant aujourd’hui à l’ordre du jour, il est opportun de rappeler aussi que l’interrogation sur le religieux précède de loin le concept même de religion et la théologie  ne, et qu’elle accompagna, en Occident, l’avènement de la philosophie

La religion n’est pas la superstition

Une des meilleures défenses de la religion a été formulée par de nombreux philosophes. Elle consiste à la dissocier la superstition de la religion authentique. La superstition – du latin superstitio « superstition » de superstare, « se tenir dessus », qui désigne ceux qui prient pour que leurs enfants leur survivent – est une attitude irrationnelle consistant à croire que certains actes ou certains signes entraînent sans raison intelligible des conséquences bonnes ou mauvaises . Mais, selon Saint Augustin ou Pascal, la vraie foi (du latin fides, confiance, fidélité, engagement) n’est pas contraire à la raison qu’elle dépasse sans la contredire. La « vraie religion « peut inclure le doute et exclure le fanatisme. Pour Sénèque, « la religion honore les Dieux, la superstition les outrage ». Pour Kant , la superstition est l’ illusion en vertu de laquelle il serait possible par les opérations du culte de « préparer sa justification devant Dieu ». De façon générale les philosophes croyants condamnent et rejettent la superstition dans laquelle ils dénoncent une perversion et la caricature de la religion.

Mensonges et contre vérités

Le mot « croire » a au moins deux significations : croire en la vérité de quelque chose, ou adopter une attitude d’acceptation face à un fait ou une idée. Cette attitude ouverte peut être la simple conséquence de la socialisation, résulter d’un bain culturel. Cela n’implique pas que l’on se pose la question de la croyance dans l’existence de tel ou tel esprit, de tel ou tel dieu. Les religions du livre ont développé une réflexivité qui fait qu’il existe des « articles de foi ». Elles exigent une adhésion positive et instaurent une différence entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas.

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