C'est libre que je suis meilleur

Avant de dormir / Choisir Désolé / Rêveries

Navré que le verbe qui tombe? dérange les vides solitudes que berce le silence ou l'ennui.

Jardins du luxembourg

Avant de dormir

Ma voix silencieuse
Est celle des mots
Qui ne font aucun bruit
En tombant sur le regard.
Elle peut surprendre
Émerveiller ou décevoir,
Faire rêver ou briser le charme
Des solitudes exigeantes.
Je sais, pourtant, que
Quand elle fait frémir l’orchidée,
Son cœur s’étire et se réveille.
Elle attend, alors, la suite
Des esquisses de rêve
Que je sais lui dessiner.
Ce sont mes mots simples
Qui savent lui raconter
L’histoire des amants éperdus
Qui pour ne point se quitter
Vont sur la plage pour mourir.
Mes mots, pour elle, des griffures
Quand l’absence dérange,
Sans le vouloir, son équilibre;
D’invisibles caresses reçues
Entre le cou fragile et la chevelure;
Des murmures qui font tressaillir
Le vent qui s’invite dans l’échancrure.
Mes mots, des pixels laissés
Sur la froideur d’un écran
Deviennent des flammes
Qui s’invitent en silence
Au regard brûlé par l’impatience.
Mes mots, pour elle, seule
Sont de folles hirondelles
Qui ont raté le printemps.
Je sais qu’elle sait que je sais
Quelle douleur ont mes mots
Quand je ne suis pas près d’elle.

Rêveries

La chevelure taquine le vent
les yeux, brûlant le désir,
Sur la bouche fine et légère
le mot comme une caresse
le souffle, comme un parfum…
Ma pensée vagabonde
Oiseau agile, insaisissable,
sous les feuillages qu’elle dessine
avec des gestes singuliers
une captivante démarche,
Une présence…
Je vois le rythme
dans les vagues moulantes
d’une robe de soie,
d’un vert royal,
comme une symphonie
orchestrée sur la torpeur
qui submerge l’oubli,
et enterre les réalités
Tympan aux aguets,
chuintement d’un tissu qu’on déchire
Nacre de peau, soleil éblouissant
pour l’œil attentif,
le cœur aux aboies,
attendant la sentence
comme un sourire qui se déguise
en invitation au bonheur.
Elle est tout le beau
dans le silence des confidences
Elle est, la Majeur
sonate de goûts et de couleurs
orchestre invisible et violon plaintif
comme une douleur qui s’anticipe
devant le départ devient imminent.
Déchirure intense du dialogue en sourdine
unissant les corps et confondant les destins.
L’âme se tord et le cœur palpite
quand il faut mouiller le dernier baiser.

Désolé

Que le mot transporte,
les rêveries, ailleurs de leur envie.
Navré que le verbe qui tombe
dérange les vides solitudes
que berce le silence ou l’ennui.
Dois-je retenir mon souffle
quand la beauté taquine ma pupille
pour ne pas déranger
les regards qui ne savent pas voir.
Ne pas s’extasier quand vient l’occasion
c’est trahir la nature qui, pour s’émouvoir,
a fait de nous des spectateurs.
Nous ne créons rien d’autre
que les mots pour décrire,
le silence pour nos prières
et l’éclat de rire pour respirer.
Elle est partout, belle créature,
de l’épi qui brasse la brise
à la fleur qui se cache, timide,
de l’insecte en chaleur.
Elle est là où le geste rassure
Le souffle des baisers ardents
les regards chargés de rêves
le calme sous les paupières
ou le parfum des présences rares.
La beauté n’est ni ange ni démon
elle est lumière, éclats de rubis
elle est l’ombre des confidences
ou l’obscurité des destins incertains.
Tout, en elle, respire et se torture
à quoi sert la rose sans papillon ?
que serait l’aube sans son soleil ?
La beauté jaillit quand le soleil
prépare la nuit en brûlant les horizons.
Beautés fines et discrètes
à peine dessinée sur les lèvres
qui se préparent aux baisers.
Texture magique des épidermes
belle chaleur des caresses
quand les mots deviennent inutiles.
Atroce souffrance pour les ignorants
cachant le baiser où le geste doux,
Craignant un Dieu plus beau
que ce qui dérange leur pudeur.
Beauté de femmes rendues heureuses
par la simplicité des actes profonds
ceux que la lionne prèferent
quand le roi se détourne de la jungle.
Le mal ronge l’esprit dérangé
par le galbe d’une épaule
ou l’insolence d’une jambe.
Amertume brûlante
quand il goutte au baiser
comme quand on découvre
le jus vierge d’un fruit de printemps..
Aimer c’est beaucoup vivre
mais vivre, c’est très peu aimer:
C’est parce le diamant est rare
qu’il est, partout, très cher !

Une misère

Il est né dans un village de ce Maroc qui résiste à la modernité et qui s’empêtre dans le « m’as-tu vu ? », la tradition frelatée et le discours hypocrite. Il sait ce que le tajine du pauvre veut dire et si dans les salons feutrés, on se plait à croire que le repas du pauvre est un délice, il sait que la nécessité oblige à enterrer le rêve, à étouffer l’ambition et à croire qu’il y a toujours une justice. Humaine ou divine, elle sanctionne le gras qui s’accumule dans les épidermes quand le pauvre se torture pour inventer un repas. Les richesses indécentes s’accompagnent de cancers qui se métastasent entre les neurones corrompus de ceux qui ne savent être solidaires. La bouchée de pain que l’on détourne de la bouche d’un orphelin est une insulte à la bonté divine et si, demain, vous sortez le ventre en avant, le sourire jaune comme un wissam, l’orteil écorché ou la narine humide, le corps se brise et l’épaule se voûte car le bonheur, loin d’être vénal, est un parcourt de combattant que seuls peuvent terminer ceux qui savent ce que patrie veut dire !
Le chemin des acquis faciles est une pente douce qui n’attire que les handicapés de la conscience, celui du mérite est une falaise rude qui cache dans ses hauteurs le goût du travail bien fait. Il a horreur des gens qui affichent, avec désinvolture, la chance qu’ils ont eu de n’être que le fruit de destins fabriqués ! Il sait, ce fils du peuple devenu intelligent comme un renard, que sa mère a évité de lui apprendre à mentir et s’il lui arrive parfois à lui en vouloir, il respire et regarde les dégâts du mensonge quand au bout il y a la fortune. Il sait qu’il n’a rien mais le peu qu’il a est à lui, bien à lui et c’est là sa fierté d’être citoyen !

Choisir

L’esclavage peut être défini comme étant la perte du droit de choisir. Choisir qui on veut être comme choisir de croire ou de ne pas croire et mieux, quand on choisit de croire, on a le droit de choisir que croire et comment.

Certains de mes concitoyens croient que douter, c’est porter atteinte à Dieu et à son prophète mais quelle conviction n’a pas commencé par un doute ? Douter, c’est le signe qu’on a un cerveau qui n’avale pas tout sans comprendre. C’est la force du doute qui confirmera la foi forte quand il a été balayé par l’évidence. Dans le domaine de la spiritualité, il y d’abord et avant tout cette liberté de choisir car elle concerne l’être dans son intégralité, elle le transcende et le sublime. Quand on me parle d’Abou Horaira ou Al Boukhari, j’admire le travail et l’effort mais ne consent pas à les croire sans user de ma liberté de douter. Ils peuvent être dans le vrai quand à la mémorisation des paroles du prophète mais nous savons que la mémoire est faillible, sélective… bref humaine donc sujette à caution !
Je sais que c’est la lecture du Coran qui fait sa force la plus persuasive. Lire sans chercher à interpréter. Juste se laisser aller et s’écouter. La foi n’est pas une attitude qu’on adopte sur commande, elle découle d’un cheminement de l’esprit et ne devient conviction que quand elle devient capable d’expliquer, de comprendre le sens à donner à sa vie.
Il n’y a aucune recette qui permettrait à chacun de devenir croyant, et nul ne peut prétendre posséder ce pouvoir même s’il a passé sa vie à décortiquer les textes. Je refuse de croire que quelqu’un puisse venir pour m’expliquer ce qu’est la foi. je refuse tous les discours qui encensent une religion. La religion, au contraire d’une secte, n’a nul besoin d’être expliquée, il suffit d’observer ceux qui la pratiquent. Le prophète lui-même en a donné l’exemple. Vouloir répéter les gestes du prophète pour paraître musulman, c’est ignorer l’essence même du culte.

Faire comme, jouer sur le paraître n’a jamais été le but d’une religion
et ceux qui le croient n’on pas mis le bout de leur petit orteil dans cette forme de conviction.

La religion est valeur et l’Homme, en l’adoptant, au contraire de se croire meilleur, prend acte de sa nullité. La religion est respect et ceux qui tiennent le discours du parfait croyant portent atteinte à la dignité de ceux qui croient sans le clamer car la foi est interne. La religion est humilité et ceux qui l’affichent avec ostentation ne font que décrire le degré de vanité qu’ils ont atteint. La religion est amour, sinon comment expliquer que des millions, des milliards consentent à adopter la même attitude face au destin s’ils ne se sentent pas frères ? Enfin, la religion est individuelle car chacun obéit et aspire à un destin qui lui convient.
Ceux qui accusent, jugent et condamnent, outrepassent le message même des prophètes et de Dieu. Ceux qui tuent, égorgent et assassinent au nom de Dieu, leur Dieu n’est pas celui qui recommande d’aimer aux autres ce qu’on aimerait pour soi !
Abou Naïm, Abou Hafs, Abou Otaïba et autres, ne sont, finalement que des hommes qui ont choisi de faire commerce de la religion. Ils vendent la religion comme un autre vendrait des voitures ou des réfrigérateurs en échange d’un bénéfice inavoué, celui de la célébrité et de la gloire pour certains et du pouvoir pour d’autres.

Destin

Ah, qu’elle est belle
dans l’innocence de ses rondeurs !
Quelle sensation étrange
que de la regarder vivre
comme une fleur, odorante et belle.
Comment se fait-il
que même quand je ne la vois pas,
sa présence s’impose
au point de croire qu’elle va apparaître ?
Je ne m’aime dans mes silences graves
que quand je me sais présent
en elle comme un rêve, que dis-je ?
Comme une nécessité pour être.
Elle s’arrange pour me plaire
et se rassure dans sa certitude
quand je souris pour elle,
quand nous éclatons de rire.
Reine indispensable à mes rêves,
elle a pourtant besoin de moi
pour s’édifier un trône
et c’est moi, pour elle,
ce public qui applaudit
à sa démarche souveraine,
à son rire qui me contamine et me submerge,
aux regards volés qu’elle me destine.
Comme une boussole qui lui indique le Nord,
elle me garde secret
dans l’écrin qu’elle cache aux autres,
si je n’avait pas été là, elle serait une autre !
Je meurs en elle comme un souvenir
qu’on aimerait garder mais qui s’évapore,
doucement,dans les parfums de la passion.
Comme un écho qui revient
des ravins qui nous séparent,
nos voix s’entremêlent
pour fabriquer le jour
que nous aimerions voir demain.
Elle sans moi, c’est une chanson
à qui manque un accord et moi sans elle,
c’est un festin boudé par la joie et la bonne humeur.
J’ai peur pour elle
quand j’entrevois sa fragilité de femme
et elle craint le risque que je prends
pour lui construire un rêve.
Deux pages qui se rejoignent
quand le livre se ferme
et même si l’histoire s’interrompt
quand la fatigue surprend le regard,
le contact des épidermes se prolonge
dans le silence qui remplace la lecture.
Quand je pense
que j’aurai pu ne pas la voir, ce premier jour,
elle pense qu’elle n’aurait pas su quoi faire
si elle n’avait pas su lire, dans mon regard,
tout l’amour que j’avais à lui offrir.
Destins qui se confondent
sur le chemin d’une vie voulue simple
comme des promesses tendues
sur le souffle qui rapproche les cœurs
et noie les âmes dans des torrents de bonheur.
Pour elle me voilà devenu poète,
artisan des mots qui savent faire sourire.
Elle, pour moi, devenue esclave et reine
derrière l’attelage qu’elle imagine
pour nous enfuir, pour revenir
à deux, plus grands encore.
Dieu a inventé la prière
pour ceux qui ne savent pas souffrir.
l’Amour, quand on aime,
est en nous, attentif et vigilant,
gardien du plaisir de s’appartenir.

ليلى البصري

je regarde la page à moitié noire et je me dis qu’écrire peut parfois aider à attendre ! y a t il plus beau… bravo cousin !

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