C'est libre que je suis meilleur

Beautés / Badad / Non

Heureux sont-ils à comprendre que le ridicule n’est pas meurtrier !

Beautés

Quelle honte à aimer le beau ?
Le mal n’est que dans l’excès ou le manque.
La beauté nourrit cette force vitale
qui fait battre le cœur et meut le doigt !
Beauté du corps, du visage, du sourire ou du regard…
Beauté du geste, des mots et des intentions…
Nature belle ou belle nature
Dans le soleil qui caresse l’aube et embrase l’horizon
Plurielle beauté dans les formes et les couleurs
quand elle se déguise en fleur
ou qu’elle dessine les sourcils
et fait jaillir le regard.

Quelle beauté dans l’insulte et l’offense ?
Le mot s’écorche et la larme s’épaissit
dessinant sur la joue la marque de la bêtise.
La misère et l’ignorance
fabriquent dans l’insouciance
des êtres à plaindre et à secourir.

C’est l’acte beau qui rassure les consciences
Peut-on reprocher au chat
de griffer pour se défendre ?
L’humain devient bête quand il ignore
que chaque destin se fabrique au hasard.
Certains naissent avec un nez droit
mais ne respirent que l’odeur des indifférences.
C’est le travail qui invente l’outil
et prolonge la main ou le bras.
Beauté de l’œuvre qui respire la sueur…
Du son qui épouse les mots
à la voix qui bouleverse les entrailles.
La femme rend le pinceau magique
le verbe agile et le geste alerte.


Badad*

Quand elle m’appela « Badad » !
quelque chose en moi, a frémi
comme quand on se réveille
non à cause d’un bruit,
mais parce qu’on a froid.
Comme une chaleur incroyable,
le cœur s’étire et l’âme s’éveille.
Bruit d’eau fraîche et pure
à l’oreille du naufragé du désert,
parfum de sous bois ou brise légère ?
Qu’importe la cause quand l’effet
comme un tour de magie blanche
transforme la larme en sourire ?
Qu’importe la douleur insidieuse
quand l’erreur est involontaire ?
Le mot, dans son sens lointain,
dessine de larges prairies vierges
et fredonne la fuite du ruisseau
qui s’en va devenir rivière.
Initiale du baiser qu’on suggère
comme pour mieux maintenir
le cœur à son rythme normal,
pour mieux respirer et aimer plus,
que la joie devienne éternelle
dans le regard impatient
qui pleure les heures perdues
à savoir pourquoi aimer mal,
comment vivre plus sans s’arrêter.
Au lendemain de la fête des étrangers
Le mot rappelle les longues histoires
racontées dans le silence des nuits,
quand nous étions, encore, enfants.
Toutes les histoires parlent d’amour
même quand elles commencent
sur le sang des champs de bataille.
Le chevalier pour revenir triomphant,
le guerrier couvert d’écorchures,
avec pour unique but, unique raison
dormir et panser ses blessures
sur la douceur du meilleur oreiller,
cette cuisse hospitalière de celle
pour qui le courage est un devoir.


Non

Non, je ne parlerai pas de celui qui, à l’âge de la retraite, veut revivre son adolescence, je ne parlerai pas de la jeune fille qui a accepté de bousculer l’épouse pour s’asseoir sur les genoux du mari et je ne parlerai pas de la première épouse qui n’a pas vu venir le délire que distille le pouvoir quand on n’a ni les épaules, ni l’intellect pour le contrôler.
Nos enfances malheureuses ont fait de nous d’éternels adolescents et si demain, par un mystérieux hasard, la fortune nous sourit, au lieu de l’humilité des grands, notre arrogance donne de nous l’image d’un bouc aigri qui veut vivre cent ans.
Depuis, maintenant, sept ans, nous voyons défiler des responsables qui réapprennent à vivre. Si, avant, ils jouaient les candidats à la béatification, aujourd’hui, perdus entre le pouvoir et ses facilités, ils ont remis à Dieu, son tablier. Plus tard, ils réveilleront leur foi, ils iront faire le touriste régentant, tournant autour de la Kaaba. Dans le manuel du parfum pèlerin, le pouvoir du pèlerinage est d’effacer les débordements. Pour l’instant, il faut rattraper le temps perdu à attendre, quand, adolescent, on regardait vivre les escrocs bourgeois. Ils ont une revanche à prendre et ne s’en privent pas de le dire.
Je ne parlerai pas, non plus, du ministre tout court, devenu ministre d’état et qui, pour s’occuper, feuillette le livre des droits humains et, quand, hier, à Genève, il parlait de l’égalité, il ne pensait pas aux femmes qui partagent son lit. Il a compris, lui, qu’il faut répéter plusieurs fois, dans un discours, le mot droit, pour que tout le monde croit qu’on maîtrise ses dossiers. L’argent du contribuable sert, aussi et surtout, à assurer le confort indécent à ceux qui font semblant d’être importants. Pour l’écouter pérorer, hier, il a fallu avaler deux comprimés contre le mal de mer, tellement, j’avais la nausée.
Que faut-il à ce troupeau de cadres qui ne savent que se goinfrer, pour simplement redevenir citoyen ?
Je ne parlerai pas de l’utilisation de l’Islam et la foi, pour priver les pauvres et jouer au paillasson pour devenir inévitable comme je ne citerai pas ceux qui ont fait de leur parti, un bien inaliénable quand, pour la neuvième fois, ils sont l’unique candidat à leur succession.
Heureux sont-ils à comprendre que le ridicule n’est pas meurtrier !

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