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L’amitié utile
Creuser avec les doigts jusqu’au fond de la blessure et les sortir écorchés pour mettre à l’air la tristesse qui ronge les entrailles. Aller jusqu’au fond de l’âme meurtrie pour extirper l’insulte inutile. Rester à surveiller le souvenir qui prépare le corps aux larmes et rappeler le rire pour faire oublier les déchirures.
Elle parlait comme une fontaine solitaire, égrenant les mots comme une condamnée à souffrir et, dans sa tentative à redevenir heureuse, persistait l’amertume des destins ratés par égoïsme. Dans le beau regard qu’elle jetait sur ses orteils, il y a avait la trace des confiances perdues, les restes des espoirs déçus et la couleur des libertés ignorées. Je ne voyais pas la femme dans cette forme éplorée et pourtant, parfaite, j’écoutais la douleur des courbes belles sacrifiées. Je voyais le travail des arrogances injustifiées et je maudissais les yeux qui n’ont pas su voir, ce qu’elle offrait au regard, comme plaines et vallées, comme volumes et surfaces. Le vertige du spectacle qu’elle pouvait devenir n’avait d’égal que ma colère devant l’ego qui aime à se croire surhumain.
Je choisissais mes mots pour réduire la noirceur laissée par les maladresses et je détournais les pensées vers ces beaux horizons, devenus brasiers à la mort du soleil. Je me faisais poète, amoureux gratuit, pour chanter à ses pieds, ce qu’elle méritait d’être. L’instant d’une torpeur profonde, elle se crut ma reine dans un royaume imaginaire. Je mentais avec intelligence et me montrait soumis à sa grâce pour que, dans sa tête bouillonnante, lui revienne l’habitude de se savoir belle. Pour elle, je devenais le serviteur qu’elle rêvait d’avoir, pour moi, elle était l’amie naufragée dans cette mer de souffrances.
Chaque soir, pendant des jours, elle vacilla à mes pleurs et chaque nuit, elle se mit à se revoir, belle princesse à cheval au milieu des chevaliers qui se battaient pour elle. A chaque fois, je me demandais si elle allait guérir par le mensonge blanc que je lui servais. Le lendemain, elle revenait avec cette soif d’être courtisée et je redoublais d’effort pour la convaincre que le soleil brillait pour elle.
Elle reprit confiance au septième jour et daigna à peine me voir en me racontant, qu’au retour d’un dîner, elle avait rencontré l’amour. Son éloquence à décrire le cœur qui s’emballe et le corps qui s’enflamme, m’indiqua que le chagrin, en elle, agonisait. J’étais heureux pour elle, un peu déçu de perdre une cause à nourrir. Je la reverrai plus tard, belle comme je pouvais la voir au bras de son homme qui cultivait l’attention avec élégance. Il me remercia pour elle et pour elle je lui devins reconnaissant.
C’était l’amitié au service de l’Amour, quand la fleur s’étire sous les caresses du jardinier, quand l’oiseau se fige au parfum du soir.
Mon bonheur à la servir devra mourir comme un rêve qui s’évapore. Elle sera là, pour moi, me jura-t-elle, si un jour il m’arrivait de souffrir. Elle me dit Adieu, ce soir là et se fit rare jusqu’à devenir, aujourd’hui, l’histoire que, sans regret, je raconte, nostalgique des amitiés véritables !
Mots d’élégance
Belle comme un rire de jeune fille,
comme une plume bercée par le vent,
un nuage solitaire qui résiste au soleil.
Je n’ai vu, d’abord que ses yeux.
son regard, à lui seul, était une histoire,
de celles qu’on se plait à raconter avec emphase.
Mais des yeux qui dessinent une souffrance interne,
celle des femmes naïves et belles
pénétrant l’univers impitoyable des hommes,
hommes prédateurs, homme en rut éternel.
Elle osa, sans intention de m’éblouir,
me montrer le reste d’un corps,
habitué à l’élégance et la grâce.
Du pied audacieux qui rythme le pas
sur le trottoir qu’il bouleverse,
à la hanche discrète qui se cache au regard,
je m’attarde entre le sourire
qui annonce une belle nature
et la poitrine insolente et belle
qui bouleverse les consciences,
Je m’imaginai, alors, ivre et bercé
par la démarche insouciante du monde qui l’observe.
Je l’avais enfin perçue, oiseau rare,
comme une promesse d’infini bonheur,
comme une nature fine et légère,
comme une femme habituée à la douceur,
comme un être qu’on aimerait connaitre,
comme une présence qui, à la solitude, donne un sens.
Elle parlait pour se raconter
comme un destin qu’elle n’a pas su contrôler.
Je la sentais trembler, habituée à la défiance
je la voyais perdue pour n’avoir pas su comprendre
que l’homme pouvait devenir un loup
quand on éteint les lumières.
J’ai réuni, dans chaque mot que je lui inventais,
tellement d’amour et d’amitié qu’elle s’oublia,
superbe dans sa féminité étouffée.
Petit à petit, mon verbe déshabilla sa méfiance.
Le geste devint harmonieux
le rire, une explosion de confiance.
J’imaginais, sans la voir, la poitrine secouée
le geste sensuel pour relever la mèche rebelle.
Elle était redevenue femme, simplement,
ivre de beauté: Elle était redevenue normale.
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Élucubrations
Donnez-moi des fleurs
et de la lumière,
je dessinerai le paradis !
Attendre et espérer y accéder
en s’abîmant en prières,
est-ce ainsi que l’on glorifie
les miracles divins ?
Regardez bien
dans les yeux d’un enfant,
vous y trouverez le soleil.
Boire à deux au même verre
est le plus beau des destins.
Laisser à chacun
le choix de ses délires
est la plus intelligente des amitiés.
Vous vous trompez
et vous trompez les autres
en prétendant mieux connaitre
le chemin des félicitées.
Ils sont en chacun,
Dieu et son paradis
sinon
que faisons-nous à attendre,
sans vivre, pour mourir ?
Regarder une fleur se détendre
est une prière sans cupidité.
Admirer, au lieu de l’éclat de l’or,
la danse d’un insecte
est une ivresse meilleure.
Heureux, celui qui sait voir
l’ange qui habite chaque corps.
Triste est le destin
de celui qui croit tout savoir.
Dieu crée dans le silence de l’humilité
et certains se leurrent en croyant
mieux croire que les autres.
La prière doit venir
après que l’on ait donné
aux autres un peu de bonheur
et c’est un crime que de garder pour soi
ce qui peut rendre heureux les autres !
Il y a
Il y a le baiser
qu’on n’oublie pas,
le regard pour le cœur brûlé
ou le vertige du frôlement
qui éveille les sens…
Il y a la complicité
qui s’installe entre les mots
que l’on murmure à peine,
il y a le rêve, avec précaution,
tissé à l’ombre des silences,
il y a le bruit des pas
qui, la nuit, suggère la crainte
de repartir sans t’avoir vue,
il y a le mensonge inventé
pour pouvoir me rejoindre,
il y a tout ce que j’ai accepté
pour que la joie d’enfant
ne quitte jamais tes lèvres,
il y a tout ce que j’ai du supporter
pour mériter le privilège
de t’avoir, toute, pour moi,
il y a ces éclats de rire
que j’ai inventé juste pour toi,
juste pour sentir ta respiration
et imaginer tout l’univers
entre le nombril et le menton,
Il y a toi, peut être, et toujours
mais il y a en moi, à cause de toi,
des vides que, sans toi,
je suis incapable de combler.
Il y a, pour chacun de nous,
une manière d’être aimé
comme il y a, en chacun de nous,
ce qui manque à l’autre pour
simplement, être heureux !
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