C'est libre que je suis meilleur

Rêver ou mourir

ma seule liberté est de rêver alors je rêve de liberté !

Rêver ou mourir

Dans le temple des pensées
le rêve s’insinue comme une lumière
le bout d’un tunnel balayé par le soleil.
L’ivresse dessinée avant le réveil,
ou simplement le souffle qui manque
à la joie d’être, à la joie de vivre !
Rêver, notre seule liberté inaccessible
à la bêtise de croire que l’on peut tout contrôler.
Je rêve, souvent les yeux ouverts
C’est ma manière de narguer
l’omnipotence du censeur
et quand il surprend mon regard fermé
il devine mon bonheur
sa puissance chancelle
et il se met à rêver !
Nos rêves deviennent communs
quand la hanche hospitalière
fait taire les bruits de la rue,
Quand le sein raconte l’extase
des corps qui se rencontrent
dans le silence des nuits partagées !
Je rêve…
et la nature fait sa toilette quotidienne,
l’air devient aussi pur qu’aux origines
Quand Eve tenta Adam
et Adam céda à la promesse des rêves
que les cils racontaient en tremblant.
C’est avec le rêve que j’affronte l’ignorance
Je la décortique et je la décompose
et avec ses miettes, j’en fait un nouveau rêve.
Les ignorants, aussi, savent rêver !

J’ai vu

Je reviens pour dire que les êtres,
comme les choses,
ne vivent que par ce qu’ils inventent
et non par ce qu’ils ont vu naître.
J’ai vu des hommes gonflés par leur confort
comme une outre ou ce qui reste d’une chèvre
quand le carnivore s’est rassasié de sa chaire.
Ils sourient devant la glace qui leur dessine
des ambitions plus grandes que leur cerveau.
Ils se déguisent en bourgeois
convaincus que la noblesse des âmes,
c’est l’apparence vue de loin.
Ils ne s’arrachent à leur image
que pour s’écouter parler
car dès qu’ils se taisent,
le silence occulte leur présence.
Ils récupèrent les gros titres
pour se façonner une culture
et s’étonnent de s’entendre dire des mots
qu’ils ne savent point domestiquer.
Ils s’imposent en indispensables
et parasitent l’ambiance
comme une éponge avide d’oxygène.
Ils passent leur vie à se faire comprendre
qu’il ne savent rien
sur ce qu’ils prétendent détenir
et s’obstinent à s’inventer des dons
qui ne durent que le temps d’un discours.
Je les ai vus grands
comme une ombre à la fin du jour
et disparaître comme la fumée
qui annonce le deuil d’un cierge.
Aussi vide qu’une cloche qui résonne
quand le mouvement dérange son silence,
ils se vautrent dans ce qu’ils appellent une vie,
gagnée dans la suffisance
qui caractérisent leur bêtise.
Pendant longtemps,
j’avais cru qu’ils prendraient conscience,
un jour, que la vie est une coupe
qui ne se remplit qu’avec ce que l’esprit moissonne
mais j’ai découvert qu’ils se rassurent dans l’existence
qu’ils se procurent au milieu des miettes
que laissent les passions folles
et les indépendances imperturbables.
Quelle tristesse à les voir,
calfeutrés dans leur suffisance
et marcher devant ces formes
qu’ils déguisent en épouses, esclaves soumises
dans le royaume de leur inconsistance.
Ils s’accaparent le verbe
pour se dire qu’ils savent tout
et empêchent leurs femmes de devenir féminines
car le regard des autres rend volatile
le charme des rondeurs qu’ils se réservent.
Avec eux, la femme aiguise le mensonge,
s’arme de perfidie pour manipuler l’ego insatiable
de ces corps qui encombrent
les rues comme des ordures.
Elles cultivent l’hypocrisie
pour manipuler leur arrogance
et dans leur regard de femmes sans destin,
elle dessinent le désespoir des esclaves
qui n’ont plus rien à perdre, plus rien à voir
que la bête qu’il faut abattre
dans l’intimité des rires médiocres.
Elles se forcent à sourire
pour écrire un bonheur,
transparent comme un mirage
au milieu de leur douleur !
A force de se rencontrer
pour s’épancher et exister,
ils ont fini par créer une culture
qui entoure l’univers
dans lequel s’estompe et se perd,
tout espoir de se voir vivre libres.
Moins libre que l’oiseau commun qui chante
pour surveiller le nid de la femelle qui regarde,
ou la brise fine et légère qui vient rafraîchir
la trace d’un baiser, doucement posé,
sur le front de l’amour qui dort
comme une femme offerte au plaisir.
Habitué au mensonge,
ils récupèrent ce qu’ils peuvent
quand l’obscurité de la nuit vient déshabiller
la prétention qu’ils bichonnent comme un maquillage.

Pamphlet sans religion

Le printemps s’étire
piétiné, torturé, ignoré
par les pas brutaux qui courent vers le paradis…
L’abeille s’étonne et l’oiseau tremble;
l’air sent l’odeur du sang,
Des hordes invisibles
attisent les haines et taquinent l’insulte.
Insulte gratuite, insulte inutile.
Aveugle mépris souillant les souffles
et le regard hésite
entre voir ou s’éteindre,
devant l’offense des discours
qu’ils fabriquent pour éblouir,
tromper jusqu’à la meurtrissure
ceux là, même, qu’ils séduisent
pour s’aligner derrière leur bêtise…
Des femmes, ils fabriquent des bibelots,
des trophées qu’ils brandissent
comme un courage inutile.
Sous le linceul noir, symbole du mépris
qu’ils consomment avant de dormir,
souffre la liberté quand elle est femme.
Tyrannie par le mot acerbe
et le regard plein de haine
aimer, pour eux, est une faiblesse inguérissable
dont le remède est l’arrogance incommensurable.
Debout, homme libre !
Ta terre brûle et ton ciel s’enflamme.
Les bêtes deviennent humaines
et les humains deviennent bêtes !

Pauvre et maladroit

Juste cela pour parler aux hommes
qui veulent oublier le timbre d’une voix
qui dérange leur arrogante suffisance
après avoir consommé le plaisir
sur des lèvres qui tremblent !
Réveiller le regard quand il se libère
et redevient humain et vrai.
Rappeler le souvenir d’un cœur
qui a tremblé pour un baiser.

Cette beauté que tu veux étouffer
pour ne plus faiblir, ne plus frémir
c’est un peu de toi que tu assassines.
Tu apprends à mépriser le désir
alors qu’en toi, tout chante et tout crie
pour retrouver la fraicheur
de la source que tu veux détruire.
Tu peux mentir aux autres
en faisant semblant d’être étouffé par la colère
mais tu sais, qu’elle seule, sait bercer ta solitude.
Elle, seule, sait panser tes blessures
quand, humilié par la vie, par les autres,
tu reviens retrouver ton orgueil meurtri
dans la chaleur de sa présence,
Dans le doux murmures des mots
qu’elle sait choisir, qu’elle sait inventer.
A quoi te sert la vie si elle en est absente ?
A quoi te sert le courage si tu n’as rien à défendre ?
A quoi sert la lumière si tu ne sais pas voir
l’humanité toute entière au creux d’une croupe
qui danse pour, simplement, t’éblouir ?
Contrôle mieux ta soif à la conquérir car
c’est à petite gorgée qu’on déguste mieux les nectars !

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