C'est libre que je suis meilleur

Parler d’amour… / Triste fin / Est-ce cela, l’Amour ? /

A quoi est due cette obstination à nous vouloir, toujours, innocents et les autres, coupables ?

Quand le vase de cristal est brisé, même recollé par le meilleur des orfèvres, pour l’œil qui regarde, ce n’est jamais pareil. J’ai toujours su que les douleurs, les plus grandes, n’ont nul besoin d’être profondes. Tout l’art est dans cet effort à faire pour prévoir, l’effet d’une parole, d’un comportement et, c’est bien ce qui fait l’individu.

Adieu

Ne plus être, ne plus exister
juste rester dans le silence
d’une solitude bienfaitrice.
il y a, en moi, comme un ras le bol
des amitiés frelatées à l’hypocrisie
des visages qui vous sourient
avec derrière des milliers de pensées
meurtrières et assassines..
On m’en veut d’être entier
quant aux valeurs que je veux miennes
de la liberté de penser à l’audace
de contrer le discours arrangé
ou la prétention sous des allures de noblesse
ne plus être, ne plus exister
pour voir la médiocrité triompher
sur des fronts ridés par le mensonge
chaque jour, je fais face à l’ignominie
l’attitude poltronne de ceux qui me citent
ailleurs, à la troisième personne
sans pouvoir m’affronter pour distiller
un venin inodore qui fait penser
à la traîtrise innommable des esprits
qui ont atteint leur limite autorisée.

Ne plus être, ne plus exister
pour ne plus respirer l’haleine fétide
de ceux qui ne veulent pas reconnaître
que l’on puisse penser autrement qu’eux.
Ils cherchent l’alibi pour s’allier au premier
qui, sans comprendre se manifeste
pour contester pour le plaisir d’être
Leur odeur me rend malade
et leur présence m’indispose
comme j’ai déserté, pour d’autres
la chaleur d’une mère qui savait
qu’en moi, il n’y a point de faux semblant,
je m’éloigne de cette curée infecte
où se mélange la fraîcheur
des pensées véritables
à la moiteur des mots incapables
qui n’arrivent pas
à comprendre que ce qui manque en soi
n’est pas meilleur à ce qui est en nous.

Ne plus être, ne plus exister
sous ce prénom qui procure un mal être
à ceux qui, incapables de se contenir,
mélangent leur médiocrité à la chaleur
du bonheur d’être ensemble..
Je m’en vais ailleurs, peut être
là où jamais une goutte de haine
ne touchera le sol que je foule
je me parlerai tout seul pour écouter
la musique des mots que j’invente
non pour éblouir ou paraître
mais juste pour le plaisir de jouer
avec le sens et les nuances
comme on joue sur le clavier froid
d’un piano qui dort sous la poussière.

je me parlerai tout seul pour écouter
la musique des mots que j'invente
non pour éblouir ou paraître
mais juste pour le plaisir de jouer
avec le sens et les nuances

NOURR Edine

Triste fin

L’amour est malade du quotidien,
L’habitude l’a rendu commun
La main ne tremble plus quand
elle rencontre le galbe ravageur
et, le regard s’obscurcit à l’ombre
de ce qui dérangeait le soleil.
Il n’a fallu que d’un mot négligeant
pour que la lèvre cesse de frissonner.
Le baiser fade et la caresse insensible,
sous le costume de l’indifférence.
L’amour meurt par excès de confiance
L’orgueil donne le coup de grâce.
L’excuse et le pardon s’évaporent
dans les recoins sombres de la mémoire.
Le poète agonise et la muse s’en va
entraînant la lumière derrière elle.
C’est ainsi que l’innocence des enfants
meurt, lentement, dans les relents fétides
des égoïsmes qui s’obstinent et résistent.
Adieu mots frivoles et baisers poltrons.
Adieu cœur palpitants et genoux tremblants,
Suis-je ainsi né ? Heureux de mourir
Quand le parfum devient mauvaise odeur.

Ecrire

Il est un bien énorme dans le fait que quelqu’un vienne nous rappeler qu’il faut garder les pieds sur terre. Ce que je pensais comme étant des épanchements spontanés de ma conscience, n’étaient en fait, que de futiles divagations d’un esprit en mal de reconnaissance. pourtant, je le dis et je le répète, j’ai du plaisir à décrire tous les soubresauts qui agite mon âme au devant de l’univers dans lequel je vis. je ne me fais aucun plan à suivre et dès le premier mot au dernier, ce n’est, ni un texte prémédité, ni un article calculé comme commandité par une présence extraterrestre.

J’écris, simplement guidé, parfois par la joie d’être,
parfois par la tristesse d’une situation vécue ou observée.

Quand on traite mes publications avec des qualificatifs de basse facture, j’ai un peu honte devant ceux qui les ont trouvés valables. Le respect est une denrée indispensable dans le monde des esprits qui savent déchiffrer et lire entre les lignes. La critique est pour moi, un facteur d’émulation incomparable. Elle m’aide à orienter l’effort pour que le texte devienne correcte. Elle est même indispensable pour que je ne tombe pas dans la suffisance préjudiciable, tant pour le fond et la forme que pour l’évolution et l’épanouissement de mon art. Ce qui me peine et me dérange, c’est le reproche déplacé, dicté plus pour nuire au dialogue que j’entretiens avec les autres et ma conscience, que pour mettre le doigt sur des lacunes ou des insuffisances.
J’écris comme je pense et je me refuse de mettre un quelconque bémol à ma soif de dire les choses et les êtres. La seule manière de m’éblouir serait celle d’une plume plus parfaite que le discours de la raison. En attendant, je continuerai à croire que si mes écrits dérangent et déstabilisent, je ne suis responsable que de ce que j’écris et non de ce qu’on est capable de comprendre !


Est-ce cela l’amour ?

Quand il suffit d’une brise malodorante pour faire vaciller sa prestance, quand ce qui subsiste de l’ombilical est plus fort que sa complicité et quand le regard n’est plus capable de parler à ce qui, au fond du cœur faisait danser, ensemble, deux destins. Quand on arrive à ce point, c’est un fiasco qui dormait, à l’ombre des hypocrisies, attendant son heure. Aimer devient mentir dans l’esprit incapable de se libérer des habitudes et des éducations. Quand on se contente d’aimer à l’abri du regard maternel ou paternel, on se condamne à renoncer à une partie de son existence. L’Amour véritable s’impose et impose son diktat à la lumière du jour et dans l’obscurité de la nuit. Il n’est ni un cocktail qu’on déguste à l’ombre des oliviers, ni un bain chaud qui chasse la fatigue et la poussière. Il est le rythme des respirations et des souffles coupés à longueur des journées, il est ce qui, avant le rêve, fabrique les prémisses des joies profondes. Ne pas en connaitre les profondeurs, c’est, un peu, respirer en cachette, vivre au gré des autorisations malsaines. Pour aimer de cette manière, il faut s’obliger à renoncer à vivre et attendre les miettes qui tombent des festins fabriqués par d’autres. Aimer c’est, peut être, choisir de mourir de faim ou de soif, en échange de la certitude du retour de l’autre.
Bien sûr, certains peuvent se contenter de sa contrefaçon mais que leur restera-t-il quand le voile qui leur faisait peur s’estompera ? Des regrets en guise de soupires et des remords pour se punir de sa lâcheté à se battre pour, simplement, vivre.
Que craignent-ils de l’amour si ce n’est les douleurs de l’absence ou de sa perte, ceux et celles qui ont gagné leur liberté ? Comme je le dis toujours, « c’est libre que je suis meilleur ! », c’est libre que je façonne l’amour à ma manière, selon ma nature et mes désirs. C’est libre que je vis mieux et bien, mes angoisses, mes peurs, mes joies, mes rêves et même l’échec est à moi et n’est à personne, quand il me fait grandir….

si dans le regard de l'autre, je provoque une étincelle, c'est que j\'ai réussi à aimer sans compter, j'ai réussi à aimer vraiment !

NOURR Edine Au bord de l\'eau

 

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