C'est libre que je suis meilleur

Elle, encore / des gestes et des mots / Pour moi, / Pour aimer

Il me faudra, beaucoup écrire, sur les marches du verbe aimer

Elle, encore

Je l’ai surprise, plongée dans sa lecture, le regard fouillant les lignes et le corps détendu comme une offrande au regard. L’œil curieux, avide de surprise, se mit à caresser les courbes, les volumes et les surfaces. Tel un crayon qui s’acharne à créer la volupté avec des ombres et des lumières, comme un pinceau qui, les poils alignés, taquine la toile vierge pour créer le spectacle des rondeurs qui donnent envie. Devant le spectacle d’une femme qui ignore qu’on la regarde, l’esprit s’envole, plane au dessus des crinières que le vent dérange et ferment les paupières pour emprisonner le galbe qui trouble les silences.

Dieu a voulu nous prouver son existence en mettant dans si peu de volume tant de plaisirs, tant de volupté et tant de désirs.

Concentré des beautés, de celles qui s’animent à la lumière à celles qui s’éveillent sur l’épiderme qui frémit au doigt baladeur. Juste une prière, juste une louange pour que dure le mystère de ce qui dérange le souffle et les battements quand elle marche, quand elle est assise. Le charme qu’elle dégage se destine au regard qu’elle a su apprivoiser. Le rire qu’elle invente et fait trembler sa poitrine est un écho qui se répète longtemps après.
Elle lève les yeux et devine que sur le clavier je tisse, pour elle, un peu d’amour. Elle esquisse un sourire et complice dans mon admiration pour elle, pour nous et pour moi, nous faisons semblant de ne pas savoir lire ce qui, du blanc, sur l’écran, devient gris. Dieu que l’Amour est beau quand on le voit comme une aurore qui annonce le merveilleux dans le jour à venir !


Une photographie, c’est un fragment de temps qui ne reviendra pas.

 Martine Franck

Des gestes et des mots

Des gestes qui rassurent,
des mots qui apaisent,
des sourires qui disent long
sur les regards qui invitent…
C’est l’amour dans son état pur
quand il a la tendresse du chaton
qui joue sur le cou de sa mère.
Des gestes qui réchauffent
des mots, comme ces promesses
qu’on doit, absolument, tenir,
des sourires complices
sous le regard qui raconte
le long trajet que les baisers
ont tracé dans les mémoires.
Des gestes au creux des reins
pour donner au vertige
ce que les mots ne peuvent décrire
quand le sourire se fige
et que le regard se repose.
C’est, encore, l’amour qui gémit
dans les ressacs de l’échange,
dans le rêve qui se matérialise
aux confins de l’indescriptible.
Des gestes pour elle, pour protéger
l’angoisse des fragiles certitudes.
Des gestes pour lui, pour flatter
le besoin qu’il a pour grandir
Des mots qui s’inclinent pour
lui rappeler ce brin de beauté
qu’elle sait mettre dans le regard.
C’est l’amour, au bord de l’extase
quand le baiser est véritable
la caresse, à peine légère
quand le mot devient inaudible
et que l’œil, doucement, se cache,
derrière la fine paupière
qui protège la magie du secret
et illumine l’âme conquise.

 

Si la beauté est un art divin, l’art de la beauté est du ressort de l’humain qui rejoint dans son oeuvre le divin qui est en lui. 

Ce n’est pas compliqué de faire rêver les hommes.
Le plus dur, c’est de les garder.

Sharon Stone

 

Si plus gens savaient comme il est facile en écrivant de créer des femmes d’une telle beauté, les peintres cesseraient de peindre et les photographes de photographier.

François Barcelo

 

L’homme est forcé de faire ; la femme peut se contenter d’être.

Victor Hugo

 


Pour moi,

Elle est belle comme une fleur,
le regard qui tue les résistances
et, sous l’insolente poitrine,
chante un cœur épris d’amour.
Mon âme se dégrise à la voir marcher,
la hanche raconte l’épopée nocturne
où les mains se confondent,
les corps se libèrent du joug quotidien.
Entre elle et mon corps qui s’efforce
à vouloir tout, en même temps,
il n’y a rien d’autre que la sueur
des mouvements qui rapprochent
les folies interdites et différentes,
des rêves peu communs et pluriels.
Passer une moitié de la nuit
à la convaincre et l’autre moitié
à m’assurer qu’elle est mienne,
c’est le crucial effort inévitable
pour que son âme accepte
de céder aux douleurs d’un destin;
délicieux et unique, à nul autre pareil.
Quand le baiser a un goût étrange
entre la sève des roses et le jasmin,
entre le parfum subtil et l’odeur inconnue
qui vous accueille au paradis,
vous vous dites que le bonheur
n’est pas dans l’éclat du diamant,
le son des deniers qu’on amasse
ou le vertige des richesses immenses,
il est dans un regard qui force la beauté
à s’incliner par crainte de mourir.
Il me faudra, beaucoup écrire,
sur les marches du verbe aimer
pour qu’elle comprenne qu’elle est
au cœur des nirvanas que l’encens parfume.
Volutes de volupté et promesses frémissantes
sur les draps de satin, encore, tièdes
que les corps, sans cesse, martyrisent
avant que le jour n’apporte le réveil importun.
Quand des fois, j’ai soif d’elle,
l’eau claire des sources vierges
reste incapable d’étancher le besoin.
Mon regard s’étiole et mon cœur s’endort
Son prénom devient un refrain, une prière
que je reprends pour m’habituer à son absence.
Pleure, poète, ton âme se déchire
c’est en souffrant pour l’aimer
qu’elle deviendra plus belle encore !


Une ode à la femme que les consciences indignes appauvrissent, un brin de solidarité dans sa lutte contre l’esclavage déguisé en religion, une main tendue, reconnaissante pour les mille couleurs qu’elle prodigue au quotidien masculin…

Pour aimer

Lèvres fragiles
brûlées par le baiser,
regard intelligent,
des yeux qui racontent
des promesses de désir,
démarche altière
faisant vaciller la rue
comme une tornade sans vent.
Elle n’est pas,
seulement, belle,
elle est particulière.

Du timbre de la voix
à la cheville fine
et du sein insolent
au galbe ravageur,
du genou attentif au regard.
Le silence de son souffle
est une symphonie qui
rythme les élans
et réveille les jalousies.
Elle passe comme un parfum
brûlant au passage,
les pétales fines
des roses ébahies
que le vieux jardinier protège.
Une étoile dans l’éclaircie
au milieu des nuages
chargés de pluie et de neige.
Une douceur au milieu des bruits
qui rendent la rue repoussante.
Un poème qu’on ne saura jamais écrire,
un destin qui se dessine
dans les pensées masculines,
une perle vierge, une fleur…
Créature divine et parfaite,
donnant l’ardeur au baiser
et la profondeur au rêve
Promesse de bonheur
que nulle autre qu’elle,
ne saura tenir !


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