C'est libre que je suis meilleur

Amère certitude / Légitime colère /irréverence

Si tu as cessé d'aimer, rassure-toi, tu n'as jamais aimé !

Amère certitude

Elle a osé, elle,
me parler de l’amour
jusqu’à m’en détourner,
jusqu’à, en faire un feu follet
qui s’épuise à la moindre brise.
Elle m’a parlé,
au creux de l’oreille
pour me décrire
la haine de ces âmes
à se vouloir et rester humaines.
Elle m’a raconté des histoires,
plus fabuleuses que
les rêves impossibles
qui, un jour de printemps,
se réalisent.
Elle a osé me dire,
sans rien craindre,
qu’aimer est un verbe agile,
difficile à contenir, à retenir
entre quatre lèvres
et que,
parce que fragile, il court
derrière plusieurs regards.
Il est, par nature, incapable
de conjuguer en duo,
fidélité et passion
et que, c’est même pour cela
que la douleur est sa campagne.
Elle est restée,
assise à mes pieds,
comme une servante attentive
à me faire la liste des crimes,
celle des traîtrises
et celle des mensonges
que, nombreux sont ceux qui
en ont subissent
les affres et les souffrances,
au nom d’un terme
écrit dans la nuit
entre le drap froid et l’oreiller.
Un peu pour me convaincre,
elle s’est évertué, avec grâce,
à me prouver que l’amour
ne peut éclore et s’épanouir
quand il s’élance, en dansant,
sur la grande scène d’un théâtre
qui s’évapore derrière le rideau.
Aujourd’hui, c’est, donc, elle que,
dans mon sommeil, les yeux ouverts,
j’étreins avec force et envie
car elle, au moins,
ne m’a jamais déçu
ou laissé tomber.
Quand vient le soir
et elle, marchant derrière,
ma délicieuse et fidèle courtisane,
belle comme une femme heureuse,
à volonté, disponible et présente,
elle me raccompagne quand, brisé
je ne retrouve qu’elle, ma solitude !

Dinan - Bretagne

« Ce qui a vraiment un sens dans l’Art, c’est la joie.
Vous n’avez pas besoin de comprendre.
Ce que vous voyez vous rend heureux.
Tout est là ! »

Constantin BRANCUSI

Le geste écolo dès le jeune âge

Témoignanges

témoignages 1

Orchidées

Des cris d’amitié

témoignages 2

Snapshot

Légitime colère

Un peu comme quand
tu regardes une lumière
que personne ne remarque.
Elle est pourtant là,
déchirant le silence
comme une vérité inévitable.
Tu frissonnes
à l’imperméable raison
qui s’affiche
avec arrogance.
Elle est là, pourtant,
comme une insulte
aux myopies écœurantes,
comme un affront
à ceux qui regardent ailleurs
pour paraître intelligents !
Je hais l’indifférence
aux joies multiples
des beautés simples.
Elle déchire le goudron
qu’ils étalent, en éclatant de rire
devant leur miroir déformant,
sur leur gueules d’hyènes
déguisées en agneaux.
Est-ce moi qui parle
où la colère qui me hante
quand je regarde triompher
la bêtise de croire
que tout ce qui vient d’ailleurs
mène au chemin du succès ?
J’ai vu l’ignominie
d’un langage arrangé
pour arrondir les maladresses
et j’ai crié ma haine
à ceux qui égorgent la dignité
pour venir danser
sur son cadavre.
J’ai rencontré l’intelligence
et je l’ai regardée,
se prostituer, insouciante,
pour une natte de prière.

Irrévérence

A la voir marcher,
l’œil s’écarquille
pour mieux aider la mémoire
à graver la volupté
le long des fibres profondes.
A la voir parler
les lèvres tremblent
le baiser devient appétit
haleine de jasmin
qui s’exalte en parfum
Dans les souffles
qui se confondent
A la voir respirer
le cœur au rythme régulier
s’emporte et se hâte
accélère le sang
chauffe les paumes
qui s’impatientent
Regard perdu
dans la fragilité d’un ventre
qui frémit doucement.
Grâce douce
d’une rondeur discrète
ou courbe pleine
qui frise l’insolence,
Univers de beauté
piédestal trop bas
pour le regard qui louche
vers les nuages
par crainte d’être ébloui.
Comment ne pas voir
dans la crinière en rivière
la femme impatiente ?
Comment faire semblant,
quand l’esprit dessine
dans l’imaginaire
des volutes de volupté ?
Je meurs,
vaincu par la colère
quand j’entends l’insulte
à la hanche qui s’insurge
contre le mâle envahisseur.

La leçon

Quand on perd un être cher, c’est, d’abord, la colère qui submerge votre corps et votre esprit, juste à cause de l’absurdité de la vie et on se murmure « pourquoi naître, s’il faut mourir ? ». Pour les hommes, les larmes sont douloureuses car invisibles et internes. Comme une tache impossible, il faudra effacer du réel, son image, ses gestes et ses attitudes mais, comme une lumière lointaine, sa présence vous interpelle dans le rêve et le quotidien.
Comme un éblouissement, la vérité s’éclaire et devient si évidente que qu’il ne reste, en vous, que de l’empathie pour le prochain et l’amour à offrir. Si on réfléchit, un tant soit peu, on se rend compte qu’il ne sert, strictement, à rien de haïr l’autre mais au contraire, se dire que c’est parce que nous refusons de nous mettre à sa place, qu’il nous devient comme une menace à notre confort interne.
La mort, après avoir été, comme une injustice qui vous afflige au hasard, est un nettoyage profond qui élimine, ou au moins, nous débarrasse de toute trace d’inhumanité ! Elle nous fait atterrir du haut de nos égoïsmes et nous ramène à notre dimension naturelle. Elle nous impose, quelle que soit le statut auquel nous sommes arrivés, cette normalité qui fait de chacun, l’égal de l’autre. Elle annihile cette impression de demi dieu que nous nous donnons grâce au savoir, à la fortune ou à ses origines. Elle enterre le corps des uns mais réveille l’esprit des autres et les oblige à se remettre dans le carcan naturel commun à tous mais qui se colore de nos envies, de nos ambitions et de nos aspirations.

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