C'est libre que je suis meilleur

Divine / Croupe insolente / Inepties / Petites mains /

L'art pour l'art est une trahison quand il n’entraîne pas notre conscience loin du mépris des douleurs humaines.

Divine

Je l’ai vu danser comme un fleur caressé par le vent. Elle est passée sans me voir et, dans ma tête résonne encore le bruit de ses pas. Est-ce le parfum qu’elle met qui me donne ce trouble magique qui s’empare de ma lucidité ? Ou est-ce l’odeur de la beauté quand elle se fait femme ? Je n’ai vu d’elle que les lignes, les courbes et les reliefs qui incitent au vertige mais je sais qu’elle doit être femme avant d’être humaine.
Une fois, je l’ai entendu parler et le son de sa voix me dessinait le timide ruisseau qui s’infiltre sous les fougères craintives. Ses lèvres inventaient les mots comme une fontaine dont le murmure emplissait la place du village. Quelques mèches rebelles, posées en accroche cœur sur les fins sourcils rendaient le regard brûlant et l’œil vif, si plein d’intelligence qu’on hésite avant de lui répondre. Présente comme une aube qui s’étire en face du soleil, le spectacle qu’elle donne réchauffe le souffle des hommes qui osent la fixer sans faiblir.
Je ne la voulais pas mienne car incapable de résister au moindre de ses envies, comment pourrais-je prétendre pouvoir les lui exaucer ? Elle mérite plus qu’une cour, chaque jour à ses pieds et le soir, la nuit tombera doucement par crainte de lui voler le sommeil.
Quel être serait digne de pareilles éloges si ce n’est cette femme, belle comme un poème ? Certaines femmes, dit-on son belles et d’autres sont jolies, elle, elle est rare ! Quel est ce fou qui oserait sous estimer sa grâce et son élégance sans faire offense au dieu qui a pris son temps pour la concevoir.
Restons humbles, nous au masculin devant le bonheur qu’une présence comme elle, peut nous offrir. N’offrons lui que le sourire du matin pour qu’elle s’épanouisse pour nous ravir.
Voilà, dames divines, l’hommage quotidien que le devoir impose. Restez belles, restez vous même car le nectar que l’abeille destine à sa reine n’est rien à côté de votre délicieuse présence quand vous osez rester, simplement, femmes !


Croupe insolente

Envahissante jusqu’aux limites
du regard timide
bouleversant la paix
et le repos de l’œil qui hésite
à transgresser la peur de l’interdit
et le respect de la pudeur.
D’une hanche à une autre,
le rythme entraîne l’esprit
vers le ressac des vagues qui éclatent,
tombent et s’affaissent.
Entre le baiser brûlant
et la caresse envoûtante
les parfums des corps qui s’embrasent,
ou la plainte qui transpire
entre les doigts qui s’entremêlent
dans un serment volontaire
Pacte de foi qui scelle les ambitions
et dessine un horizon
Vers lequel les rêves
se dirigent et se confondent.
Elle s’oublie dans le plaisir,
il prolonge cette frénésie
qu’ils ont dessinée ensemble,
avec des regards d’abord
avec des mots,
puis des baisers
et le silence, enfin,
des âmes qui se révèlent,
s’unissent et se prolongent
comme des souvenirs
que l’on garde entre les pages
d’une existence que l’on veut belle,
une vie partagée
Jamais seuls, toujours ensemble.

Inepties

Je vous raconterai la vie comme une de ces histoires que les vieilles murmurent, dans le secret de la nuit, aux petits enfants à qui le sommeil se refuse. Je vous parlerai des femmes qui font semblant d’aimer ou parce que vous les aimez, elles vous aiment par conformité de goût. Je ne vous parlerai pas de celles qui s’accrochent à l’image que vous donnez en société, celles là, elles n’aiment quelles mêmes et pour elles, vous n’êtes qu’un bijou qu’elles brandissent pour devenir. Je vous parlerai, peut être des enfants que l’on oublie dans le confort de l’argent qui remplace les paroles qui réchauffent et instruisent. Des femmes qui délèguent leur instinct maternel à d’autres qui en ont en excès. Je ne vous parlerai pas des hommes qui ont oublié de s’instruire, ils ne présentent aucun intérêt car ils finissent par vivre par procuration. Je vous parlerai des esprits vides de savoir mais qui, comme une vitrine affichent des diplômes, sauf conduit du paraître. Généralement, ceux là, grossissent les foules qui se bousculent devant la devanture du pouvoir. Ils ont l’art de savoir comment paraître avec, seulement, les miettes qui tombent de la table des puissants. Je ne vous parlerai pas de l’Amour et des meurtrissures qu’il occasionne dans les cœurs que l’ego habite et contrôle. Je ne vous parlerai pas, non plus,des amitiés qui se conjuguent dans l’indécence des fortunes qui s’élèvent à l’ombre de leur complicité coupable.
Je me désobligerai de parler des familles qui se déchirent pour l’odeur des billets qui dorment dans le matelas de la vieille. Je ne vous parlerai pas de ceux qui ont accroché Dieu à leur porte-clés ni de celles qui ont honte d’avoir été créées femmes.
Le cristal pur qui se brise dans un bruit d’éclats de verre ou la rose maltraitée par la main qui manque de douceur, l’homme comme la femme, ne peuvent regarder ce qu’ils ne font que voir quand la tête et le coeur se disputent l’envie de grandir seul.

Petites mains

Agiles pour torturer le désir,
sublimer la parole avec grâce
taquiner le silence, les temps morts
l’auriculaire qui s’éloigne de la tasse
le geste raffiné pour éblouir.

Chaleur des paumes
frémissement de l’épiderme
quand le baiser se dépose
sur le dos à peine réveillé.
le poignet orchestre la finesse
donne au revers un peu de tendresse
La main se promène, insouciante,
pour dessiner le galbe
ou décrire la courbe du vertige.
Les doigts impriment sur ma nuque
entre les cheveux et la peau
des joies magiques et multiples.
Fraîche poignet de mains fragiles
supportant, à peine, le vol incertain
du papillon qu’elle suggère
quand elle parle, quand elle rit.
Le pouce insiste sur mon pouls
comme pour m’inviter à m’étendre
sur le rêve qu’elle promet
je relève les yeux vers elle
ce sont ses petites mains
qui ont suspendu mon sommeil.
Dieu que la femme devient belle
quand elle respire la passion !

Auguste Rodin

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