C'est libre que je suis meilleur

Je rêve / On vous dira / La fête ou le combat / Non

A propos du mars: la journée internationale des "DROITS" des femmes !

Je rêve

d’un matin sans nuage,
avec pour seul présence,
un soleil qui rend volatile
la crainte du froid glacial
qui enveloppe les corps où
s’animent les pensées malsaines.
Je rêve du lait qui tombe chaud
du gras pis et sent la fleur de champ.
Je rêve du silence qui éloigne
l’indiscrète présence du regard
qui surveille mes maladresses
et, doucement mon corps nu,
esquisse un pas de danse
et se délecte de la torpeur
qui envahit mon petit royaume.
Ni baisers achetés ou négociés,
ni féminité frêle et envahissante;
juste l’insecte pour compagnon
quand il s’impose sans prévenir
dans le secret de mon exil volontaire.
Rien d’autre que le verbe qui,
sans bruit, parcourt l’imaginaire,
invente le conte des couples
qui se déchirent en espérant,
s’aimer trop jusqu’à s’aimer mal !
Regarder, sans en être touché,
les déchirures et les blessures
comme dans un long film d’horreur
qui finit quand la lumière du jour
dirige le spectateur vers la sortie.
Je rêve de ce bel ennui qui m’assaille
quand, pour égrener le temps,
je me couche pour compter les fleurs.
je rêve de l’oiseau qui sautille
pour s’approcher des mûres qui,
sous la douce brise légère, attendent
le coup de bec qui fera jaillir la sève
en délicieux nectar entre les lèvres
de la bouche innocente des enfants.
Je rêve de rester penseur, sur la berge
faisant semblant de piéger la carpe
qui fait son commerce dans les flots
de ce ruisseau qui passe doucement
sous le sol qui me sert de plancher
dans ma demeure d’ermite solitaire
Je rêve de ne plus assister, écœuré,
au spectacle de l’intelligence devenue
outil d’escroc ou sourire manipulateur.
Je rêve de ne plus côtoyer la misère
des esprits parasites qui vivent
aux crochets des grands seigneurs.
Je rêve sans rencontrer, sans voir,
toutes ces présences importunes
qui dérangeaient ma paix quand,
comme l’albatros qui revient sur terre,
je cherchais à atterrir pour dormir.
Je rêve, souvent, de ne plus voir,
mon repos dérangé pour une miette
qui sent l’odeur fétide des esprits
qui n’ont jamais su réfléchir ou penser.
je rêve, aujourd’hui, de mourir seul
dans les limbes d’une solitude infinie
comme je rêve d’un passé nettoyé,
débarrassé des inutiles éclaboussures
quand la médiocrité devient habitude.
je rêve de ne plus écrire pour laisser
au mot le bruit qu’il fait en tombant
dans l’escarcelle des imaginaires.
Redevenir lecteur du monde que,
je n’ai pas su décrire, ni dessiner,
pour que le beau devienne visible
que la grâce devienne un geste
que le sourire devienne langage
et le mensonge, une scène immonde.

Aléatoire

Le temps d'un regard

Beautés et laideurs

Ahmad Shah Massoud

Istanbul

Plus belle, libre

Otis Redding

Snapshot

Prière

A chaque fois que je reste, le souffle coupé devant la beauté d’une brindille, d’une fleur, c’est une prière que je fais à Dieu, une louange pour tant de miracles. Quand on sait voir les êtres et les choses, on est encore plus près du créateur qu’on ne le croit !

La fête ou le combat

Il est arrivé,
le jour du souvenir
l’occasion pour chanter et dire
qu’elle est reine sans trône
mais tous les trônes lui appartiennent
De l’odeur laissée sur la poussière
par l’ombre de ses pas fragiles
Aux volutes de jasmin
que sa crinière brasse
pour nous éblouir.

Elle marche,
Fière comme une insulte à la bêtise
comme un destin insaisissable
comme une ondée venue d’ailleurs
comme une orchidée
comme une rose, pétales de velours
Épine vigilante à l’ombre de sa douceur !

Aujourd’hui, je chante la mère
qui souffrait les morsures du froid
pour réchauffer mes angoisses d’enfant.
Je chante la femme, épouse ou sœur
qui apportent à la vie, un peu de beauté
beaucoup de présence
et pas mal de rêves.

Aujourd’hui,
ma joue sur la chaleur de son sein
tremble pour son avenir
Je regarde venir
l’insulte sauvage
pour s’abattre sur ses frêles épaules
comme une atteinte à sa dignité.

Sentinelle des libertés
j’aimerai me battre pour la voir sourire
quand elle passe comme une colombe
caressée par les regards
comme une peinture
comme un chef d’œuvre..
Aujourd’hui et chaque jour
Elle est nôtre
comme un héritage, comme un cadeau
comme une joie à nulle autre pareille.

Aujourd’hui, encore
imaginons ce que serait le monde
si Dieu ne l’avait pas inventée ?
Que serait la vie sans lutte,
sans bataille,
pour mériter un peu
de son regard ?

C’est le plaisir de lui plaire
Qui donne le vertige à nos matins !
Le paradis, dit-on, se trouve
sous la plante douce de ses pieds
Et pourtant ceux qui croient à l’enfer
piétinent, avec insolence,
son droit d’être femme !

Libre, on est meilleur !

Fière comme une insulte à la bêtise

Sait-elle que, c’est aux bords de ses cils que je reste impatient et silencieux jusqu’à ce que le soleil qui naît dans ses yeux, vienne réveiller, en moi, ce que l’être a de beau ?

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Commentaires

Je rêve de vous lire, vous le poète sans tabous qui décrit et écrit avec talent notre monde et son agitation…
Les mots pénètrent l âme et chacun peut retrouver un acte de sa propre existence.
Vous lire c est un éternel voyage.
Je suis ému à chaque fois.
Merci poète
Fatima Zahra Amrani  


« Je voudrais être l’homme d’un seul rêve ».

Jules Renard

Lire tes textes est comme vivre dans tes rêves
Merci pour ce partage. J’adore te lire.

Fatiha Mehdi

On vous dira

Un peu comme la fête de l’amour, un jour, vingt quatre heures pour vous rappeler que l’amour existe et qu’il faudra en faire une fête. L’occasion d’un soir avec cadeau, dîner et tout le tralala qui s’en suit. Le lendemain au réveil, on peut se permettre d’oublier, oublier d’aimer… Cette journée, au fond, n’est qu’une combine commerciale qui donne un coup de fouet à l’économie !
Ils ont instauré, encore, une journée et, pour un grand nombre de mâles, arrogants et égoïstes, c’est un peu comme la Saint Valentin avec cette différence qu’au lieu de faire la fête, on discute autour de la femme pour lui trouver une nouvelle manière d’être sans, pour cela, oser aller au fond du sujet. Et comme pour la fête des amoureux, le lendemain, au réveil, la réalité est, toujours là, avec ses brimades de phallocrates, ses injustices relayées à coups de sourates choisies et sa méconnaissance des droits universels, au nom des interprétations machistes et écœurantes.
Quand on avait demandé à notre icône nationale, celle qui défend les mères célibataires, son avis sur les femmes adoules (avec « e », s’il vous plait !); sa réponse est cinglante de vérité: « N’oubliez pas que c’est une femme qui a donné cet homme qui est devenu adoul ! » dira-t-elle. On a tendance à escamoter cette évidence qui fait de la mère, la base même de toute communauté. Elle porte, enfante dans la douleur, allaite, prend soin et protège celui-là même qui, demain, lui refusera ces mêmes droits que lui, s’accorde. C’est, avant toute considération philosophique ou métaphysique, l’expression même de l’ingratitude et, si Dieu, dans les brumes d’une religion prise en otage, a mis la paradis sous la plante de ses pieds, elle n’en jouira que sur ordre du fils prodigue.
On vous dira, avec un flegme révoltant, que la femme, en étant traitée de cette manière, est « moukarama » (honorée) quand on la traite comme une pestiférée si elle a l’audace de tomber enceinte sans l’autorisation préalable de ce fils qui, rappelez-vous », grâce à elle, est devenu adoul !
On vous dira, encore, que si elle hérite la moitié de ce que reçoit son frère à la mort du père, c’est encore, (et cela arrange les mâles !), cette volonté divine, aussi rigide que les pyramides d’Égypte, qu’ils utilisent avec une arrogance repoussante pour perpétrer la plus vile des injustices, comme une rémanence de cette pratique préhistorique quand les gens de la Mecque enterraient leurs filles.
On vous dira, encore et encore, que la fillette, dès lors qu’elle attire le regard, devient objet de désir et dans un discours qui rappelle ibnou Taymiyya, leur bave immonde aux commissures, ils vous expliqueront que c’est la meilleure manière d’éradiquer la prostitution comme si la femme n’avait que le choix du mariage pour ne pas tomber dans la débauche et la décadence.
On vous dira, au summum de la bêtise qu’un homme vaut deux femmes pour le témoignage crédible et que sa prestance est complète quand il prend quatre épouses, légalement comme un pied de nez à cette valeur dûment inscrite sur toutes les constitutions et qui considère que les femmes ont les même droits que les hommes. Pour eux, c’est de la littérature occidentale et mécréante !
On vous dira, avec une assurance repoussante que le viol des femmes est la réponse naturelle à celle qui ose réveiller leur libido en découvrant quelques centimètres de chaire. Avant, on mariait la violée au violeur, aujourd’hui encore, on justifie l’acte du viol comme une légitime défense. Quand on manifeste devant l’ambassade française pour la liberté du chanteur présumé violeur, on crédibilise cette vision en culpabilisant la victime: la femme devient coupable dès qu’elle s’isole avec un homme. Une approche qui rappelle l’utilité des grillages des cages dans un zoo !
Le 8 mars de chaque année est tout sauf une fête tant que les droits des femmes ne sont pas assurés, tant que cette mentalité héritée de la préhistoire persiste et tant que les hommes ne se sont pas débarrassés de ces instincts bestiaux qui les font agir comme des animaux dans les savanes africaines.
On vous dira que c’est la journée internationale de la femme, corrigez les et dites leur que c’est la journée internationale des « DROITS » des femmes !

Non

Serait-ce une déchirure
dans ce fin voile qu’est l’amour
quand le ciel raconte
ce qui manque au verbe
étalé comme une goutte de miel
sur des lèvres agiles qui
se mouillent pour mentir ?
Doit-on faire semblant
de croire à la lumière
que l’on met dans le regard
pour mieux convaincre ou tromper ?
Dois-je laisser mon cœur fermé
pour mieux le protéger
de la douleurs des illusions ?
Au fond, quand j’y pense,
nul n’a construit de destin
sur un sol perméable au mensonge
et nul ne peut se tromper
en se faisant croire,
qu’il aime sans rien savoir.
Je me sais digne d’aimer quand
dans le reflet des mots que j’invente
il y a cette lueur éblouissante
comme un soleil qui déchire
ce qui reste des nuages
quand l’hivers agonise…
Je peux me tromper une fois
peut être plus, qu’importe
j’ai dans mon altruisme
plus d’intelligence que d’indulgence
et quand le flamme a brûlé
la confiance qui cachait à mes yeux
la pensée indigne et le traître mot,
la douleur que je sais dessiner
n’a d’égale que le remord qui,
comme un vers solitaire
ronge l’impie de l’intérieur.
mon âme se désoblige
à descendre au niveau
de ceux qui n’ont jamais eu
le courage d’enjamber leur crainte
et s’ils croient pouvoir vivre
avec ce qui tombe comme miettes
c’est que leur paradis n’a aucune fenêtre.
Ils m’ont regardé vivre et ont cru apprendre
comment marchent les hommes
capables, seuls, de fabriquer un destin.

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