C'est libre que je suis meilleur

A cause de quoi ? / Parler d’amour et d’amitié / Ah, l’ami ! /

Un mot ne suffit pas pour venir à bout de l'amour. Il faut, derrière, des vices cachés, des mensonges et beaucoup de foi mauvaise.

A cause de quoi ?

Il ne suffit pas de nier,
Il faut convaincre et s’obstiner
jusqu’à déshabiller l’amour
de ses éclats et ses lumières.
Il faut s’en détacher et reculer
jusqu’à ne plus apercevoir
que la silhouette vague et floue
de ce qui n’a jamais été.
Il faut étouffer son cœur
jusqu’à tuer, en lui, l’espoir
des lendemains qu’on n’a pas pu imaginer.

A cause de quoi devient-on
aveugle à cette lueur qui déchire
la morsure des solitudes inutiles ?
Pour qui et pourquoi lacérer
cette fourrure imaginaire
que chacun retrouve dans les bras de l’autre ?
Quel besoin a-t-on pour détruire
ce qu’on a fabriqué à la lueur des rêves ?
Quelle conscience peut-on retrouver
quand on a, par orgueil, foulé aux pieds
les mille et une nuits de réelle volupté ?

Je regarde à travers mes larmes
les années perdues à croire l’impossible
quand le baiser avait un gout sublime,
le sourire, un sens et le regard, une intensité.
Je ne pleure pas l’effort pour la servir
je regrette, pour elle, de ne pas savoir
où, son cœur est à l’aise et son corps se repose.
Je crains pour elle le manque et l’ennui
qui s’inviteront là où mon regard se pose.
Un sanglot brutal secouera sa gorge
quand dans son miroir, elle se voudra belle
Et, doucement l’os durcira, en mon absence,
le mouvement perdra sa grâce, avec le temps.

De mon amour, elle deviendra un vestige
que nombreux voudront entrevoir,
à travers les grimaces de la torture
qu’elle s’est infligée sans le vouloir,
inconsciente du mal qu’elle se fait pour plus tard.
L’amour est une aventure douce et dure
dont on ne sort jamais indemne
au moment de partir.
Il laisse, en nous, des griffures et des douleurs
qui réveillent des regrets et des remords
Comme pour punir en chacun, l’ego insatiable
qui triomphe à l’abri de nos désirs et de nos envies.


Parler d’amour et d’amitié

Pour rendre aux cœurs purs
un peu de cette chaleur prodiguée
spontanément et sans calcul.
Parler d’amitié aux esprits libres
qui aspirent à des horizons meilleurs.

C’est quoi vivre si l’amour et l’amitié
font défaut à nos projets de vie ?
Libres et indépendants, peut être,
pourtant nous avons besoins des autres
pour confirmer nos choix, sans eux, incertains.
Ils éclairent nos chemins et préparent nos élans.
Chacun de nous doit aux autres
ce qui manque à son assurance,
Les autres se parfument de mes folies
et me deviennent indispensables
car sans eux, elles ne sont qu’exubérance
Grâce à eux, je navigue sur des nuages
pour décrire les rêves que je sème,
avec maladresse, parfois, avec élégance.
Ma poésie se nourrit des souffles coupés
par les mots que j’aligne pour eux
Chaque jour, je me prépare à vouloir
réveiller en eux ce que tuent les égoïsmes.
Qu’ils aiment ou détestent, l’important
est que leur regard ne reste pas vide
la bêtise se plait à colorer l’illusion
et l’esprit s’enfonce dans les vains délires.
Nos choix sont libres mais seraient faux
si quelqu’un ne vient pas corriger un point,
une virgule ou toute la pensée.
Nul ne peut prétendre détenir
à lui seul, les méandres de la raison
c’est dans l’union que réside la force
pour modeler la vie à nos convenances.


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Vivre et laisser vivre

Ah, l’ami !

En parcourant les mots
Que j’ai alignés pour le plaisir
Tu as, d’abord, gardé le silence
Puis, un sourire, du fond de toi,
Est venu réveiller cette joie,
à qui rien ne manque pour sortir.
« Il est particulier, ce cœur
Qui sait chanter le bonheur
L’amour, la vie et le chagrin »
Tu t’es dis, en pensant
Aux jours passés sans savoir
Qu’il y avait en moi tans de rires
Tant de larmes et de sourires,
Que ce que tu découvres, aujourd’hui
Est plus beau que le passé ignoré
Dans le ressac de l’ego qui aveugle.
Oui, j’ai, longtemps, marché seul,
Dans les ruelles aux couleurs diverses
Seul, j’ai fabriqué, doucement,
Sur le clavier des sensibilités
Ces univers que tu découvres,
Ébahi par tant de richesses,
Dans les chapelets de mots
Que chaque matin égrène
À l’ombre de mes solitudes.
Quand j’ai vu la trace de ton passage
J’ai compris, un peu surpris, je l’avoue,
Que j’ai réussi, sans le savoir,
À réveiller en toi, ce qui, en moi,
Rappelle l’âme sauvage et rebelle
Qui se cache, par sécurité,
Derrière ces masques obligatoires
Des vies toutes faites pour séduire.
Aujourd’hui, tu te découvres,
Ces joies internes étouffées
Par crainte de ne pas ressembler
À ce que les autres attendent de toi.
L’absolution vient toujours
Quand le regret remplace le remord
Celui de ne pas avoir su écouter
L’enfant qui jouait dans ta tête,
Mes paroles, pour toi, deviennent
Ces chansons fredonnées en silence
À l’abri de l’inquisiteur regard
Qui faisait peur à ta liberté.
Il n’est jamais trop tard de vivre
Ce qui, en toi, est le plus beau.

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