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Aimer / Élucubrations /

Donnez-moi des fleurs et de la lumière, je dessinerai le paradis !

Aimer

Le premier jour, au premier regard
Elle n’était qu’un mince pied d’Olivier.
Aujourd’hui, l’arbre peine sous ses branches
Chaque fruit est une torture pour les papilles.
Chaque matin, quand son ombre s’écarte
Le soleil reste petit face à ses sourires.
On m’a dit, un jour, que j’en fais trop
Et que l’amour dont je parle
N’existe que dans ma mémoire.
ai-je aimé pour qu’on se le dise
Ou est-ce mon cœur qui raconte
Ce que les autres ne peuvent comprendre ?
Comment ai-je su, quand elle est passée
Comme un parfum de rose, une lumière
Dérangeant l’indigence de la rue,
Que c’était elle et aucune autre
Qui saura parler, sans ombrage,
À ces fibres, en moi, trop jeunes
Qui attendaient, pour danser et chanter
Qu’une présence vienne les réveiller ?
Il y a ceux qui se rencontrent
Se supportent et se séparent
Simplement parce qu’ils n’ont pas su
Qu’aimer, c’est vivre pour l’autre
Et que l’alchimie ne fonctionne que
quand cela va dans les deux sens.
On me dit que, pour aimer, il faut croire
Mais l’amour est une banale illusion.
Je crois en Dieu sans jamais le voir
Alors qu’aimer laisse un goût étrange
Sur les lèvres que le baiser a brûlées.

Avenue des poètes

Carnet de voyage

Élucubrations

Donnez-moi des fleurs
et de la lumière,
je dessinerai le paradis !
Attendre et espérer y accéder
en s’abîmant en prières,
est-ce ainsi que l’on glorifie
les miracles divins ?
Regardez bien
dans les yeux d’un enfant,
vous y trouverez le soleil.
Boire à deux au même verre
est le plus beau des destins.
Laisser à chacun
le choix de ses délires
est la plus intelligente des amitiés.
Vous vous trompez
et vous trompez les autres
en prétendant mieux connaitre
le chemin des félicitées.
Ils sont en chacun,
Dieu et son paradis
sinon
que faisons-nous à attendre,
sans vivre, pour mourir ?
Regarder une fleur se détendre
est une prière sans cupidité.
Admirer, au lieu de l’éclat de l’or,
la danse d’un insecte
est une ivresse meilleure.
Heureux, celui qui sait voir
l’ange qui habite chaque corps.
Triste est le destin
de celui qui croit tout savoir.
Dieu crée dans le silence de l’humilité
et certains se leurrent en croyant
mieux croire que les autres.
La prière doit venir
après que l’on ait donné
aux autres un peu de bonheur
et c’est un crime que de garder pour soi
ce qui peut rendre heureux les autres !

Beauté vaincue

Le mal rongeait son corps
la souffrance écrite dans le regard
les doigts serraient la couverture
Plutôt mourir que de rester,
impuissante, à souffrir.
L’haleine fatiguée, le ventre crispé
Elle écoutait le Dieu invisible
qui regardait, impassible,
sa souffrance.
Elle aurait aimé n’être pas seule
sa pensée feuilleta sa mémoire
et un prénom éclaira son regard
« Ah, s’il était là »
fit-elle en gémissant.
Elle sentit la morsure cruelle
Il aurait réchauffé là
où le mal la rongeait.
il se serait penché sur elle,
elle aurait sentit
son parfum, son odeur
Sous ses paupières
baissées comme un store
elle aurait sentit
le baiser sur les lèvres
comme une force
qu’il lui insufflait
comme une énergie
à peine perceptible.
Elle se serait abandonnée
dans ses bras
la tête sur sa poitrine familière
et l’aurait laissé guérir
l’épiderme fatigué
elle attendrait en silence, le désir
qui le gagnerait quand ses yeux
auraient parcouru ses rondeurs
sous le drap de la maladie.
Elle sentirait sa main
réchauffer son cou,
dessiner la courbe de ses épaules
pour aller à la rencontre
des volumes qu’il chérissait.
Du ventre endolori
aux hanches usées
par trop dormir,
elle s’oublierait
dans le rêve qu’il ruminait
elle aurait voulu qu’il soit là,
maladroit dans ses manières
de l’aimer trop, de l’aimer mal.
elle accepterait
ses lubies, ses envies
et ses débordements
incontrôlés, incontrôlables.
La fenêtre claqua
et elle revint à elle,
elle revint à sa douleur,
toujours là
mais, qui,
le temps de pensées coquines
s’est apaisée pour la laisser rêver.
C’était bien le miracle de l’amour
quand il suffit, simplement, de penser
à ceux qu’on aime pour que la douleur
devienne supportable et la maladie légère.
Aimer guérit et la pensée d’aimer
sert d’antidote au désespoir !

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Salon de thé

Avant de dormir

Ma voix silencieuse
Est celle des mots
Qui ne font aucun bruit
En tombant sur le regard.
Elle peut surprendre
Émerveiller ou décevoir,
Faire rêver ou briser le charme
Des solitudes exigeantes.
Je sais, pourtant, que
Quand elle fait frémir l’orchidée,
Son cœur s’étire et se réveille.
Elle attend, alors, la suite
Des esquisses de rêve
Que je sais lui dessiner.
Ce sont mes mots simples
Qui savent lui raconter
L’histoire des amants éperdus
Qui pour ne point se quitter
Vont sur la plage pour mourir.
Mes mots, pour elle, des griffures
Quand l’absence dérange,
Sans le vouloir, son équilibre;
D’invisibles caresses reçues
Entre le cou fragile et la chevelure;
Des murmures qui font tressaillir
Le vent qui s’invite dans l’échancrure.
Mes mots, des pixels laissés
Sur la froideur d’un écran
Deviennent des flammes
Qui s’invitent en silence
Au regard brûlé par l’impatience.
Mes mots, pour elle, seule
Sont de folles hirondelles
Qui ont raté le printemps.
Je sais qu’elle sait que je sais
Quelle douleur ont mes mots
Quand je ne suis pas près d’elle.


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